Test ADN : plusieurs cas de paludisme de singes ont été transmis aux hommes. Enquête.

Au début des années 2000, les scientifiques avait déjà remonté des cas de paludisme de singes transmis à des hommes, c’était dans la zone d’Asie du sud-est. Il s’agissait de cas bien avérés, sur preuve de test ADN. Il n’y a pas eu de nouveaux cas dans le monde, jusqu’à récemment à Rio de Janeiro au Brésil. Dans la région de Mata Atlântica, en 2015 et en 2016, 50 personnes ont été infectées par le paludisme des singes. Précisons qu’un parasite est à l’origine du paludisme chez les singes. Ce sont là les premiers autres cas avérés en dehors de l’Asie du sud-est dans les années 2000. Il semblerait que le fléau soit à nouveau au goût du jour.

Dans quel type d’environnement la contamination est-elle possible ? C’est le parasite appelé Plasmodium simium qui est à l’origine de cette maladie, selon les chercheurs. Un test ADN sanguin a été effectué sur les patients malades. Ce parasite évolue dans des régions où la végétation est dense comme en Amazonie. Le test ADN est venu contredire ce que pensaient les chercheurs à savoir que le parasite Plasmodium vivax était en cause. Grâce au séquençage moléculaire, il est désormais possible de procéder à une identification plus fine et plus fiable. Il y a quelques années en arrière, ce type de test ADN aussi poussé n’existait pas, il est probable que les chercheurs n’aient pas pu identifier le bon parasite responsable de l’infection.

Les symptômes sont les mêmes : forte fièvre, maux de tête, frissons et douleurs musculaires. Un traitement anti paludique est alors administré au patient. A ce jour, aucune transmission d’homme à homme n’a été identifiée. Dans le cas de la transmission du paludisme des singes envers les hommes, cela s’est fait par piqûres de moustiques, ceux-ci vivant dans un milieu naturel à végétation dense.

Source : http://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/paludisme/actualites/bresil-paludisme-singes.html