Test ADN : pendant des années, il semblerait que la Corée du nord ait enlevé plusieurs personnes des pays voisins dans le but de former leurs espions à parler les langues voisines et à les accoutumer à leurs habitudes de vie. Enquête entre test ADN, mensonge et crime.

Durant l’été 1978, de nombreux couples disparaissent à Tokyo, de manière soudaine et inexpliquée. C’est le cas de Rumiko Masumoto, une secrétaire de 24 ans, sortie un soir avec son petit ami pour admirer et photographier le coucher du soleil. Ne la revoyant pas, sa famille s’inquiète. La police part à la recherche du jeune couple et retrouve le véhicule en bord de mer, avec à l’intérieur le sac de la jeune fille et son appareil photo. Aucun autre indice. Les années passent et les familles font leur deuil, ils ne reverront plus jamais leur enfant.

Des recherches sont faites sur les différentes disparitions de jeunes gens durant cet été de l’année 1978. Tous disparaissent de la même manière. On apprend qu’un navire espion nord-coréen était situé près de Tokyo pendant plusieurs semaines, au même moment où ont lieu toutes ces disparitions. De plus deux jeunes avaient témoigné, ils avaient été kidnappés par des hommes parlant une langue étrangère mais leur opération a échoué car des passants avaient assisté à la scène. Les hommes avaient dû relâcher les jeunes et prendre la fuite.

Les indices s’accumulent au fur et à mesure des années. En 2002, Kim Jong avoue une partie des crimes : certains de ses citoyens ont enlevé des japonais, il en compte 18, pas plus. Certains sont morts, des restes seront renvoyés aux familles des victimes. Un test ADN sera fait mais ne donnera pas lieu à une concordance de l’ADN. D’autres seront ramenés, en vie, au Japon. Une infime partie de la vérité a été révélée grâce à la pression internationale. On ose imaginer le reste…

Source : https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/030791176459-quand-la-coree-du-nord-collectionnait-les-humains-2125871.php