Pourquoi Juan Carlos d’Espagne n’a pas eu à passer de test de paternité ?

 

Lors de la récente passation de pouvoir entre l’ex roi Juan Carlos et son fils Felipe, le contexte était largement en défaveur de ce premier. Outre l’enquête pour fraude discale qui visait sa fille Ciristina, il faisait également l’objet de plusieurs procédures judiciaires de personnes prétendant être ses enfants biologiques non-reconnus. De là, un test de paternité lui avait été demandé d’abord par Alberto Sola Jimenez, puis par Ingrid Sartiau. Si la procédure de ce premier tombera rapidement à l’eau à cause de l’immunité légale dont disposait Juan Carlos (à l’époque des faits), Ingrid Sartiau n’en démordra pas et retournera à la charge une fois l’abdication du roi effective. La procédure a d’ailleurs été encline à l’encourager, puisqu’une décision de première instance considérera la demande comme étant recevable. La Haute Cour espagnole sonnera toutefois la fin de ses espoirs, lorsqu’elle rejettera la demande de test de paternité ; mais pourquoi au juste a-t-elle statué ainsi, alors que la décision de première instance étant favorable à ce test de paternité ?

De ce que l’on en sait, c’est en raison du manque de preuves que la Haute Cour a rejeté la demande d’Ingrid Sartiau. Aux yeux des hauts magistrats de cette instance, le témoignage de sa mère ainsi que les éléments apportés semblent trop légers pour faire naître un doute réel et sérieux sur une éventuelle paternité royale. Pourtant, un précédent test ADN réalisé par la plaignante avait eu des résultats troublants.

En effet, Alberto Sola Jimenez et Ingrid Sartiau ont fini par entendre parler l’un de l’autre par média interposé. Se sachant tous les deux potentiellement enfants illégitimes de Juan Carlos d’Espagne, ils prirent la décision de réaliser un test ADN afin de vérifier les liens qui existent entre eux. Leur surprise a été de taille lorsqu’ils se sont rendus compte qu’ils étaient frère et sœur. Cela ne suffira pourtant pas à constituer un test de paternité, même de manière détournée. C’est pour cela que malgré ces résultats, il est toujours nécessaire de passer par la voie judiciaire pour obtenir un test de paternité légal, duquel pourront découler des effets de droit. C’est donc la procédure qui sauve pour l’instant Juan Carlos, mais pour combien de temps encore ?