Les progrès de la science génétique permettent non seulement d’en savoir plus sur les humains d’aujourd’hui, mais également sur ceux d’hier. Parmi ces derniers, il était communément admis que l’homme de Neandertal et l’homo sapiens (dont nous descendons) n’avaient aucun lien génétique en commun ; l’homme de Neandertal est généralement localisé en Europe e en Asie occidentale, tandis que l’homo sapiens est considéré comme originaire d’Afrique. Les préjugés des premiers scientifiques ont relégué le néandertalien au rang de sous-homo sapiens ; il s’est ensuite avéré qu’au contraire, l’homo neanderthalensis était en fait plus fort, plus résistant et plus cultivé que l’homo sapiens. Néanmoins, le postulat était jusqu’ici de considérer que ces deux espèces n’avaient pas de branche commune.

Pourtant, la génétique des populations vient ici éclairer le sujet d’une lumière nouvelle par l’étude comparée de notre ADN avec celui de l’homo neandertalensis. Il apparaît que nous portons 1 % à 3 %, selon les cas, d’ADN en commun avec cet homme de Neandertal dont on supposait pourtant qu’il avait disparu pour laisser la place totalement libre à notre ancêtre qu’est l’homo sapiens. De manière inattendue, la recherche tend donc à se porter sur la recherche d’un ancêtre génétique commun à l’homo sapiens et à l’homo neandertalensis. À ce stade, on suppose que l’homo sapiens se serait croisé avec son homologue lors de sa sortie du continent africain.

Puis, malgré la disparition totale de l’homme de Neandertal peu après, les fragments d’ADN hérités du métissage avec ce dernier se seraient perpétués jusqu’à l’humain tel qu’on le connaît actuellement. Si l’étude est encore à confirmer par d’autres, les thèses qu’elle avance sont novatrices en la matières. Elles s’appuient sur l’évolution des techniques du test ADN, dans la mesure ou il s’agit ici de traces âgées de 30 000 ans à 60 000 ans. L’établissement de tels profils ADN permettrait de mieux comprendre certaines de nos pratiques, comme l’enterrement des morts dont on retrouve les premières traces de sépulture chez l’homme de Neandertal, ou encore certains parements esthétiques. On a d’abord supposé que cette espèce s’était éteinte suite au massacre par les homo sapiens, mais il s’avèrerait que leur extinction soit d’origine naturelle, des traces démographiques de leur déclin ayant été décelée avant l’arrivée de l’homo sapiens en Europe.

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