Test ADN : en Tunisie, les mères célibataires ont très peu de droits. Il y a très peu de prise en charge pour ces femmes qui accouchent d’un enfant alors qu’elles ne sont pas mariées. On fait le point sur leur situation précaire aujourd’hui.

Dans ce pays, les femmes qui ont un enfant né hors mariage préfèrent fuir que de subir l’humiliation. Le pays reste très fermé sur le sujet, la preuve en est que la loi ne prévoit presque rien dans ces cas là. La seule chose qui est prévue est d’imposer un test ADN au père présumé. Si le test ADN est positif, l’enfant portera le même nom de famille que son géniteur et celui-ci sera contraint de verser une pension alimentaire à la maman. Cette loi de 1998 permet donc d’établir un lien de filiation entre l’enfant et le père présumé. Il devra reconnaitre son enfant en cas de test ADN positif. Cette loi est une avancée mais ce n’est pas suffisant.

Si le père reconnait son enfant, il a la tutelle de l’enfant et il pourra en exercer le pouvoir quand il le souhaite, même si la mère s’y oppose. Il faudrait donc qu’une loi puisse donner la tutelle de l’enfant à la mère. Aujourd’hui ce n’est pas le cas et c’est problématique. Autre point important : l’héritage. La loi reste muette sur cette question là. Si l’enfant n’est pas reconnu par le père présumé alors il ne peut avoir accès à un héritage quelconque de ce père présumé.

Aujourd’hui en Tunisie, le droit ne prévoit pas grand chose pour les mamans célibataires. Les mœurs tendent à évoluer dans le bon sens depuis quelques années. Le sujet devient de moins en moins tabou. On peut donc espérer une nouvelle loi très prochainement visant à défendre les droits de ces femmes et de leurs enfants.

Source : https://www.lecourrier.ch/152856/meres_celibataires_au_ban_de_la_societe