Test ADN : en janvier dernier, un jugement historique a été rendu au Maroc. Grâce à un test ADN, un juge a reconnu un enfant né hors mariage. Du jamais vu dans ce pays. Quelques mois plus tard, cette décision prise en première instance a été annulée par la cour d’appel de Tanger. Explications.

Au Maroc, les lois interdisent les relations hors mariage. Dans le cas d’un enfant né en dehors de l’union sacrée du mariage, celui-ci n’aura aucun droit. Il ne pourra pas porter le nom de son père biologique, il ne pourra pas non plus être héritier. La mère de l’enfant ne sera pas en mesure de demander une pension alimentaire. Pour résumer, la loi ne prévoit rien pour ces enfants là, ils ne sont absolument pas protégés. Les mamans sont dans ce cas aussi, elles ne disposent d’aucune protection, elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes.

En janvier 2017, un jugement unique est rendu : celui-ci a reconnu un enfant né hors mariage. La plaignante était en possession d’un test ADN prouvant la paternité de l’individu. C’est grâce au test ADN que le juge a condamné le père à reconnaitre l’enfant et à verser une indemnisation pour le préjudice subi. Il n’est pas question d’héritage ou de porter le nom, simplement une indemnité pour préjudice. Pour les femmes marocaines, c’est le début d’une certaine liberté. Pour les pays du monde entier, c’est un pas en avant. Mais celui-ci sera de courte durée…

En effet, il y a quelques jours, la cour d’appel de Tanger a cassé le premier jugement rendu en janvier dernier. Il n’est pas question de laisser une quelconque chance aux mères célibataires, cela risque de dégénérer dans le pays. Ce n’est pas dit de la sorte mais au fond, on comprend bien le message qui a été véhiculé à travers cette nouvelle décision de justice.

Source : http://www.perspectivesmed.ma/tanger-la-justice-demonetise-ladn-le-mariage-nest-sacre-que-par-lacte/