Test ADN : une fois arrivée en Espagne, cette ivoirienne n’a pas pu voir son fils pendant 7 mois. Elle raconte son combat.

Bahoumou Totopa est une ivoirienne qui a décidé de tout quitter pour tenter de venir vivre de manière illégale en Espagne. Son fils de 4 ans embarque avec sa tante et arrive à bon port. Sa mère, elle, part un mois après et arrive sur la côte opposée. Elle est ensuite hébergée dans un centre d’accueil de migrants à Jerez de la Frontera. Elle n’est pas autorisée à voir son fils. Pour la tante, c’est la même chose, la protection de l’enfance refuse tout droit de visite. Tout lien familial est coupé.

C’est l’ONG espagnole Women’s Link qui va prendre en charge cette affaire. Elle décide de faire bouger les choses. Finalement, la cour européenne des droits de l’homme a rappelé à l’ordre l’état espagnol en lui indiquant que la mère était en droit de voir son enfant. Elle n’avait même pas été autorisée à lui parler au téléphone, elle n’a eu aucun contact avec lui pendant 7 mois. A cet âge là, un enfant a besoin de sa maman. Elle a demandé plusieurs fois des nouvelles de son fils mais ses demandes ont été ignorées.

L’état espagnol a exigé de la maman des documents et un test ADN prouvant son lien de parenté avec l’enfant. Bien entendu, elle a immédiatement accepté de faire ce test ADN qui s’est révélé positif. Ainsi, le 17 novembre, Bahoumou Totopa  a enfin pu retrouver son fils Abdurrahmane. Elle redoutait que son enfant ne la reconnaisse pas après une si longue coupure mais les retrouvailles se sont bien passées. Elle est soulagée et heureuse de l’avoir retrouvé. La cour européenne des droits de l’homme doit régulièrement rappeler à l’ordre l’Espagne qui ne respecte pas la loi à l’encontre des migrants.

Source : http://geopolis.francetvinfo.fr/espagne-une-migrante-ivoirienne-separee-de-son-fils-de-4-ans-pendant-7-mois-168307