Nouvelle demande de test de paternité pour Ali Bongo ?
Depuis le mois d’avril 2016, une nouvelle polémique relative à Ali Bongo et au test de paternité fait beaucoup de bruit au Gabon. Il ne s’agit cette fois pas des habituelles accusations niant son lien biologique avec Omar Bongo, mais d’une autre déclaration venant d’une supposée enfant naturelle du président gabonais. Pour rappel, de récurrentes suppositions attaquent Ali Bongo comme n’étant pas le fils biologique d’Omar Bongo, qui l’aurait reconnu comme son enfant biologique alors qu’il aurait en fait été adopté. Cette hypothèse veut qu’Ali Bongo soit en fait né au Biafra, ce qui ferait de lui un natif du Niger ou du Bénin, mais en tout cas pas du Gabon. Ce faisant, il ne devrait théoriquement pas pouvoir se présenter aux élections présidentielles, puisqu’elles sont réservées au citoyens de nationalité gabonaise. Les opposants politiques remettent donc régulièrement cet argument sur la table afin de contester la légitimité d’Ali Bongo, parmi les autres reproches qui lui sont faites. Cette polémique a été relancée par le journaliste Pierre Péan, dans un ouvrage intitulé « Nouvelles affaires africaines: Mensonges et pillages au Gabon ». Si le titre ne laisse aucune place à l’ambiguïté, les théories qui y sont développées non plus : par les habituels argumentaires très documentés auxquels il nous a habitués, Pierre Péan révèle qu’un test de paternité sur la personne d’Ali Bongo pourrait être très compromettant pour son maintien au pouvoir. Il n’en a pas fallu plus à l’intéressé pour porter plainte contre le journaliste, la procédure étant encore en cours devant les tribunaux français.
Cette fois, c’est une femme qui lui réclame un test de paternité, et relance donc indirectement la polémique. Une dénommée Joyce Ondo a déclaré demander un test de paternité au chef de l’État gabonais. Selon elle, l’enfant de 17 ans dont elle est mère aujourd’hui aurait pour père Ali Bongo, qui ne l’aurait jamais reconnu ni n’aurait accepté d’avoir de contact avec elle. C’est pourquoi elle déclare vouloir un test de paternité, afin que sa fille soit officiellement reconnue comme étant celle d’Ali Bongo. Du côté des Bongo, il n’y a aucune inquiétude quant à l’issu d’un éventuel test de paternité : l’avocate d’Ali Bongo, Claude Dumont-Beghi, se dit tout d’abord très étonnée par ces déclarations puisqu’aucune demande de test de paternité n’a à sa connaissance été faite auprès des juridictions civiles. En outre, le gouvernement ajoute que les résultats d’un tel test de paternité ne seraient absolument pas susceptibles de remettre le pouvoir gabonais actuel en cause. En effet, c’est le lien biologique entre Ali Bongo et un éventuel enfant caché qui est testé, et non pas son lien biologique avec Omar Bongo.