Depuis longtemps déjà, on connaissait les faux tests de grossesse, qui se déclinent désormais sous deux formes distinctes :

  • Les véritables tests de grossesse déjà utilisés affichant un résultat positif
  • Les faux tests de grossesse à proprement parler, qui indiqueront un résultat positif dès leur sortie d’usine

Les premiers sont depuis longtemps disponibles sur des sites d’annonces en ligne, vendus par des mères souhaitant se faire un complément de revenu ponctuel. Les seconds quant à eux, sont une nouvelle tendance apparue il y a quelques années. Qu’en est-il pour le test de paternité ?

Il semble déjà plus compliqué de procéder pour le test de paternité comme pour le faux test de grossesse à l’achat. Les résultats d’un test de paternité contiennent beaucoup plus d’informations que l’écran de couleur d’un test de grossesse. On y trouve par exemple une date, une adresse d’envoi, potentiellement des informations de facturation… ce qui compliquerait très largement une telle commercialisation.

En revanche, il n’est pas à exclure qu’une personne puisse effectuer des manœuvres frauduleuses pour recevoir un test de paternité positif. De telles fraudes sont plus simples à mettre en pratique pour un test de paternité acheté sur internet, tandis que les tentatives de fraude au test de paternité légal finissent généralement aux faits divers de la presse nationale. Pourquoi ? Parce que le prélèvement d’ADN pour un test de paternité légal a lieu en laboratoire agréé. Or, il est plus difficile d’y tromper le personnel, justement formé à détecter de telles tentatives de fraude.

En revanche, un test de paternité de curiosité n’inclut pas le contrôle des échantillons lors du prélèvement. C’est par essence un système basé sur la confiance puisque le client reçoit le kit chez lui avant de le renvoyer au laboratoire. Il n’y a néanmoins pas absence de contrôle : des procédures sont mises en place pour vérifier les échantillons. Ainsi, on regarde si l’enveloppe destinée au père présumé présente bien un échantillon de type masculin. De même, il est vérifié que l’échantillon soit bien issu d’un prélèvement humain, et non animal (les tentatives existent). Au delà de ça, le laboratoire ne pourra pas savoir si c’est l’ADN du père présumé, celui d’un ami, d’un voisin… qui a été envoyé pour faire le test de paternité. C’est de là que viennent la majorité des fraudes, c’est à dire par substitution d’échantillons. Cette méthode permet effectivement d’obtenir le résultat désiré sur le papier, mais ne tiendra pas la confirmation par le test de paternité légal. En effet, le test de paternité de curiosité n’est pas suivi d’effets juridiques, et il faut obligatoirement engager une action devant un tribunal pour faire valoir ses droits. De là, le juge demandera un test de paternité légal, qui lui est effectué sous surveillance pour toutes les étapes.