Le test de paternité standard se fait à base de prélèvement buccal (et pas uniquement salivaire). Il n’y a donc aucune contre-indication médicale à ce qu’un tel prélèvement soit opéré, aussi bien sur un enfant en bas-âge que sur un adulte en pleine forme. Il suffit en effet de glisser un coton-tige dans la bouche du participant, et de frotter l’écouvillon contre la joue pour récupérer des cellules épithéliales. C’est la raison pour laquelle le test de paternité standard est considéré comme une méthode « non-invasive », puisqu’il ne requiert pas de procédé poussé pour aller prélever localement la matière (concrètement, il suffit d’ouvrir la bouche).

La question de la contre-indication peut se poser en revanche dans le cas d’échantillons non-standards. Sans forcément chercher très loin, on peut penser au cas particulier de la prise de sang chez les hémophiles. Via un test de paternité prénatal, il peut-être intéressant de savoir d’abord part si l’enfant en gestation est bien celui du père officiel, et d’autre part s’il a hérité des caractéristiques génétiques propres à être surveillées attentivement (hémophilie par l’hérédité). Ce test de paternité préalable est intéressant à établir dans la mesure ou il peut parfois être source de grande surprise pour les parents.

Ainsi, une étude publiée dans le magazine « The Lancet » avait justement pour but de se pencher sur les maladies génétiques héréditaires. Pour cela, les scientifiques ont donc effectué des prélèvements sur un certain nombre d’échantillons auxquels ils ont préalablement fait passer un test de paternité. Suite à ce test de paternité, 10% des échantillons ont dû être écartés pour cause de ce que l’étude appelle des « discordances de paternité ». Si l’on compare avec les 3 à 4% généralement avancés, le taux de discordance trouvé dans ce cadre précis semble plus élevé que chez la population moyenne.

Pour en revenir spécifiquement aux contre-indications, un test de paternité effectué via une prise de sang (ou ponction veineuse) doit de toute façon être faite par un professionnel, qui aura donc tout le loisir de s’adapter à une personnes ayant des impératifs de santé particuliers. Il est en effet peu envisageable de mettre dans le kit du test de paternité le matériel pour un prélèvement sanguin, qui requiert un minimum de connaissances et des conditions d’hygiène strictes. En revanche, tout le monde peut prendre un écouvillon, le frotter dans sa bouche, le laisser sécher sans contact et le remettre dans une enveloppe, sans que l’opération ne demande une trop grande technicité.