En matière de test de paternité, il existe deux types d’échantillons exploitables : les échantillons standards et les échantillons non-standards. On appelle « échantillon standard » celui qui a été prélevé à l’issu d’une procédure normalisée, c’est-à-dire la méthode de routine utilisée par l’écrasante majorité des laboratoires. Elle consiste en l’utilisation d’un écouvillon, que l’on frotte sur la paroi de la joue afin de récupérer des cellules épithéliales sur son embout. De là, l’écouvillon est séché, scellé, et renvoyé a laboratoire. C’est le mode de prélèvement le plus commode pour les clients, mais aussi celui qui permet de récupérer le plus facilement l’ADN des participants pour procéder au test de paternité.

En parallèle de ces échantillons standards existent des échantillons non-standards, qui comme leur nom l’indique, n’entrent pas dans la catégorie de ce que l’on peut classiquement trouver dans un test de paternité. Sous cette appellation se cache en fait la multitude de supports où peut se trouver l’ADN d’une personne. Sont donc considérés de la sorte par les laboratoires les échantillons sanguins, les mouchoirs, vêtements, objets personnels, os, dents, cheveux, poils, mégots… Leur spécificité est de faire varier le taux de réussite de l’extraction d’ADN selon les circonstances dans lesquelles ils ont été conservés. C’est d’ailleurs bien pour cette raison que les laboratoires préfèrent traiter le test de paternité à l’aide d’échantillons standards : c’est la certitude de pouvoir aboutir au test de paternité jusqu’à la fin. On trouve la trace de cette diversité dans les tableaux fournis par les sites, qui indiquent des taux de réussite du test de paternité allant de 90% à 10% en fonction de son type et de son état de dégradation.

Néanmoins, absolument rien n’interdit leur utilisation, d’autant plus s’ils constituent la seule source d’ADN disponible pour réaliser le test de paternité. C’est par exemple le cas lorsqu’il faut réaliser un test de paternité post-mortem, dans la mesure où l’exhumation d’un corps est non seulement difficile à obtenir mais également très traumatisante. Plus qu’une option, l’échantillon non standard peut y devenir une nécessité aussi salvatrice que pratique. Il suffit alors de prendre un objet personnel du défunt (brosse à dents, gant, cure-dents…) pour que le laboratoire tente de procéder au prélèvement d’ADN. Rappelons alors que le test de paternité obtenu par ce biais de sera pas de moindre qualité que celui effectué à l’aide d’échantillons standards. C’est l’extraction de l’ADN qui pose problème, pas son utilisation. L’ADN étant le même pour un humain donné dans chacune de ses cellules, le test de paternité sera tout aussi fiable s’il est réalisé avec une brosse à dents que s’il est fait avec des écouvillons sous scellé.