L’actualité du test de paternité est constituée pour une grande partie des affaires de célébrités. Pourtant, il est aussi très utilisé en matière de recherche scientifique. Pour preuve, voici quelques cas où les chercheurs ne se privent pas d’utiliser le test de paternité à des fins parfois bien inattendues :

  • Le test de paternité canin : une vague de tests de paternité sur des chiens de race a mis en lumière un chiffre alarmant : 20% des chiens n’ont pas réellement la filiation que leur livret leur attribue. Le constat peut sembler anodin pour la plupart des gens, mais chez les éleveurs la nouvelle fait scandale. Lorsqu’on sait qu’un chien de race peut facilement coûter plusieurs milliers d’euros à l’achat, il est compréhensible que beaucoup se sentent floués et souhaitent que des mesures soient prises. Il a donc été proposé de généraliser le test de paternité à toutes les acquisitions de chien, bien que cette solution n’aie pas été retenue en dernière instance.
  • L’étude des maladies héréditaires : une étude publiée par la revue The Lancet visait à étudier les liens entre certaines maladie et leur caractère héréditaire. Pour cela, il a donc fallu faire appel à des groupes test concernés par de telles affections. Afin d’être sûr qu’il s’agisse bien de maladies héréditaires, des tests de paternité ont été pratiques pour vérifier que l’on était bien en présence de parents et de leurs enfants biologiques. Un résultat surprenant est alors apparu : 10% des demandes ont dû être rejetées à cause de « discordance de paternité ». En clair, 1 cobaye sur 10 n’était pas réellement le fils ou la fille de celui qu’il croyait.
  • Les tests de paternité sur la parthénogenèse : revenons encore une fois au test de paternité animal pour nous concentrer sur un type de recherches bien particulières. Il se trouve que dans certaines conditions bien précises, des animaux de différentes espèces ont été vus mettre des enfants au monde sans aucune intervention d’un mâle pour les féconder. Se pose alors la question de savoir si ces animaux ont réellement enfanté sans fécondation, ou ont simplement fait de la rétention de semence mâle pendant très longtemps. Pour le savoir, une solution très simple : le test de paternité. Il permet de savoir si les enfants issus d’un de ces animaux ont un héritage génétique paternel ou non. Le cas d’une espèce de poisson-scie au large des côtes américaines est à ce titre très éloquent. Le test de paternité a révélé qu’en réaction à l’extinction massive de ses représentants, cette espèce avait muté pour se reproduire par parthénogenèse. Dans le groupe étudié, cela s’est traduit par une surreprésentation de femelles qui avaient le même ADN.