Lorsqu’elles ne connaissent pas réellement le test de paternité, beaucoup de personnes se demandent si le prélèvement est douloureux. Dans l’immense majorité des cas, ce ne l’est absolument pas : la procédure de prélèvement standard consiste en un frottis buccal à l’aide d’un écouvillon. Il est donc très peu probable qu’elle puisse générer quelque douleur que ce soit. Cela signifie-t-il pour autant que le test de paternité est sans risque ? Comme nous venons de le voir, les risques physiques sont absents d’un bout à l’autre du processus. Il en est toutefois d’autres que l’on néglige, et qui sont pourtant les plus susceptibles de survenir si l’on ne se plie pas rigoureusement aux formalités que demande le test de paternité.

Les conséquences principales peuvent tout d’abord tenir à l’aspect psychologique. Ce sont par exemple les implications d’un test de paternité positif qui peuvent choquer certains : tout le monde n’est pas forcément prêt à se découvrir père en 7 jours pour 150€. Les résultats d’un test de paternité peuvent changer toute une vie ; c’est la raison pour laquelle la France n’a pas souhaité inclure le test de paternité dans sa législation relative à l’immigration, contrairement aux États-Unis. En revanche, elle a gardé la possibilité d’un test de maternité. La nécessité d’un conseil clair et adapté se retrouve donc dans certains textes légaux. Elles sert non seulement à assurer que le consentement des participants est éclairé, mais aussi à ce qu’ils aient pleinement conscience des conséquences possibles d’un test de paternité. C’est aussi la raison pour laquelle certaines émissions centrées autour du test de paternité proposent un suivi psychologique aux candidats, ou que les laboratoires privés forment spécifiquement leur personnel quant à ce versant de la question.

Enfin, l’autre sorte de risque non négligeable réside dans les possibles conséquences judiciaires du test de paternité. S’il est par exemple interdit par la législation nationale dans le cadre privé (en France surtout), des dispositions pénales peuvent accompagner l’interdiction pour la mettre en œuvre. Ainsi, l’article 226-27 de ce code prévoit au maximum 1 an d’emprisonnement et 15 000€ d’amende pour tout test de paternité réalisé sans l’accord préalable de tous les participants. Outre ces conséquences judiciaires en cas de non-respect des règles, le test de paternité peut également avoir des conséquences sur la situation civile et légale des participants. C’est généralement l’objet du test de paternité légal lorsqu’il vise à l’obtention de subsides, d’une contribution à l’éducation… De telles implications doivent être envisagées avant de porter sa cause devant le juge. C’est la raison pour laquelle il est justement de plus en plus courant d’effectuer un test de paternité commandé par internet. S’il est réalisé correctement, les résultats seront les mêmes que ceux que produira le test de paternité légal, ce qui permet aux clients d’anticiper.