La surprise a été grande à l’annonce des résultats, mais il n’y a pourtant pas d’erreur. Tout commence avec la naissance de deux sœurs jumelles dans un contexte de séparation. Leur mère étant célibataire au moment de leur naissance et n’ayant pas réellement de quoi subvenir à ses besoins, décide d’engager une action en justice afin de faire participer son ex-compagnon aux frais d’éducation des enfants. Pour ce faire, elle demande au juge que soit fait un test de paternité afin de prouver que son ancien compagnon est bel et bien le père des jumelles.

Lorsque les résultats du test de paternité tombent, ils sont inattendus pour tout le monde : le père présumé n’est le géniteur que d’une jumelle sur deux. Forcément, on pense d’abord à une erreur dans les résultats du test de paternité. C’est pourquoi leur présentation devant le juge et les parties nécessite la présence d’un expert pour les expliquer, en la personne de Karl-Hans Wurzinger. L’homme n’est rien de moins que le directeur à l’Identity Testing Division de la Laboratory Corporation of America. Il a donc détaillé les résultats du test de paternité, en les liant à uh phénomène appelé « superfécondation » qui touche environ 1 naissance sur 13 000. En résumé, il a expliqué que dans ce cas précis l’ovule est fécondée par deux géniteurs différents, suite à des rapports ayant lieu pendant la même période de fécondité.

Qu’en est-il des faits en présence ? La mère des enfants a expliqué avoir effectivement eu plusieurs rapports dans un laps de temps assez réduit. Autrement dit, elle a couché avec son ex-compagnon et un autre homme durant la même semaine. Les deux rapports ont donné lieu à une fécondation d’enfants qui se sont développés en même temps dans le ventre de leur mère. C’est pourquoi tout le monde a en premier songé à des jumelles monozygotes, et donc issues du même géniteur, à savoir l’ex-compagnon. Il n’en est pourtant rien puisque le test de paternité a révélé que les enfants avaient un patrimoine génétique différent, ce qui a également forcé leur mère à avouer les différentes relations qui y ont mené.

Convaincu par ces explications techniques et par les précisions de la mère, le juge a pris en compte les résultats du test de paternité. L’ex-compagnon devra donc verser des subsides à l’égard d’une seule des deux jumelles. Si elle veut que le père du deuxième enfant participe financièrement à son éducation, la mère des jumelles devra se retourner contre lui dans une nouvelle action en justice. De là, un test de paternité sera encore une fois effectué pour valider le lien de parenté entre le père présumé de la seconde jumelle et l’enfant.