C’est ce que l’on pourrait penser au vu du nom donné à ce type de test, qui semble tomber sous le sens ; et pourtant, les faits sont beaucoup plus complexes que cela, et ont aussi le mérite d’expliquer pourquoi il faut attendre plusieurs jours pour recevoir les résultats de son test de paternité. Le test de paternité est en effet une appellation générique résumant la finalité du test, mais pas ses méthodes. Une fois cela expliqué, il semble évident qu’un test de paternité professionnel ne peut se contenter que d’analyser de manière abrupte les liens génétiques entre les échantillons qui lui sont envoyés par la poste.

C’est pourquoi on retrouve plusieurs tests de vérification préalables, afin de déterminer que les échantillons soient bien valides pour faire un test de paternité. On a par exemple vu des personnes insérer de l’ADN animal (!) tel que celui d’un animal de compagnie, afin de fausser les résultats finaux. C’est pourquoi la première étape est de vérifier si l’échantillon présenté est bien celui d’un être humain, et n’appartient pas à une autre espèce (ce qui exclurait tout lien de paternité). C’est seulement ensuite, une fois que l’échantillon présenté sera identifié comme étant bel et bien de l’ADN humain, que les analyses pourront continuer.

C’est là qu’intervient l’amélogénine. Qu’est-ce exactement ? Cette protéine se retrouve généralement dans l’émail dentaire, et sert à la formation de ce dernier. Ici, ce n’est pas cet aspect qui nous intéresse, mais sa capacité à permettre de différencier un homme et une femme au cours d’un test de paternité. C’est pourquoi l’amélogénine est généralement l’un des marqueurs retenus pour tout test de paternité, afin de vérifier que les participants aient bien envoyé l’ADN d’un enfant et celui du père présumé. Dans le cas contraire, c’est à un test de maternité qu’il faudrait procéder, et le laboratoire renverra simplement les résultats indiquant ce problème dans les échantillons dans le cas ou ils seraient tout de même soumis dans le cadre d’un test de paternité.

En revanche, cette vérification permettra au laboratoire de corriger l’erreur si jamais les enveloppes des géniteurs sont inversées dans le cadre d’un test de paternité où les deux parents participent. L’utilisation de l’amélogénine comme marqueur est donc un gage de sérieux parmi de nombreux autres, puisqu’il permet de ne pas attester d’une paternité sur la base d’un échantillon n’étant pas même attesté comme issu d’un géniteur mâle.