Le test de paternité n’est pas réservé qu’aux êtres humains, bien loin de là. Des applications multiples ont également été trouvées dans le monde animal, principalement afin d’aider à la recherche scientifique. Dans la mesure où ils sont aussi des êtres vivants et sexués, leur ADN porte les traces de l’hérédité, et donc de leur parenté. C’est ce qui permet de vérifier si leur ascendance est bien celle qu’on pense, ce qui laisse parfois découvrir des choses très intrigantes :

  • Un test de paternité sur une mule : au Maroc, une mule a mis bas pendant une excursion en montagne. Rien d’illogique… à l’exception près que les mules sont des animaux normalement stériles. Issus d’un croisement entre les ânes et les chevaux, cette espèce n’a pas la capacité de se reproduire. Une société spécialement dédiée à la répertorisation de ce type d’événement n’en a d’ailleurs relevé qu’une vingtaines d’occurrences dans le monde en plusieurs siècles. L’occasion étant trop belle pour ne pas être saisie, des scientifiques ont réalisé un test de paternité afin de mieux comprendre quel était l’héritage génétique de cette mule, et mieux comprendre pourquoi elle avait pu enfanter contrairement aux autres représentants de son espèce.
  • Un test de paternité sur les chiens : lorsque des tests de paternité ont révélé que 20% des chiens n’avait pas pour parents biologiques ceux indiqués dans leur livret de famille, les éleveurs ont demandé à ce que des mesures soient prises. En effet, les chiens de race sont un marché lucratif sur lequel il peut être très tentant de tricher. C’est pourquoi il a été proposé de généraliser la réalisation de tests de paternité lors des achats/ventes ou naissances.
  • Un test de paternité sur les poissons-scies : au large des côtes américaines, des scientifiques effectuaient des recherches sur une population de poissons-scies en danger immédiat d’extinction. Pour ce faire, ils ont prélevé l’ADN de plusieurs spécimens afin d’étudier leur filiation et la manière dont ils se reproduisent. Leur surprise a été totale lorsque les tests de paternité ont en fait révélé qu’il n’y avait pas d’ADN paternel chez certains des individus étudiés. Ces constatations tendent à indiquer que les poissons-scies sont passés à un mode de reproduction asexué afin d’éviter la disparition totale.
  • Un test de paternité sur les pythons : dans un zoo de Louisville, une femelle python a donné naissance à d’autres pythons. Le plus étonnant dans cette histoire n’est pas tant l’arrivée de nouveaux occupants au zoo, que leur origine. En effet, la femelle concernée n’a pas approché de mâle depuis plusieurs années. C’est pourquoi des tests de paternité ont été diligentés pour savoir s’il s’agissait d’un cas de parthénogenèse, ou alors d’une rétention de sperme remontant à sa période de vie sauvage avant la captivité.
  • Un test de paternité sur les tortues : de même que pour les pythons cités plus haut, des tortues des îles ont été soumises elles aussi à un test de paternité. Il s’agissait là aussi de voir si leur reproduction était une nouvelle preuve de parthénogenèse ou alors une rétention de semence mâle de longue durée, en raison du manque de partenaires. Petit ajout cependant par rapport à l’exemple précédent : il s’est avéré que les tortues pouvaient stocker le sperme de plusieurs mâles à la fois. Les tests de paternité visaient donc également à déterminer si la fécondation suivait un ordre précis, par exemple en fonction de la date d’accouplement.