Bien qu’ayant fait ses preuves depuis plusieurs dizaines d’années, le test de paternité pâtit parfois d’une image peu favorable dans le grand public. Pourtant, sa fiabilité s’est largement accrue, les laboratoires se sont spécialisés, et l’ouverture du marché a permis une meilleure communication auprès des clients potentiels. Plusieurs préjugés (partiellement fondés ou non) viennent toutefois entacher ces actions :

– Le test de paternité à la télévision : l’image « trash » des émissions associées au test de paternité n’ont pas fait que du bien à son image. Lorsqu’il est mis en scène, c’est généralement dans le cadre de shows racoleurs tels que le Maury Show ou le Jerry Springer show (la seule mention de « show » dans le nom de ces émissions étant assez révélatrice de leur but final quant au test de paternité). Le conflit familial dû à l’incertitude sur la parenté est toujours théâtralisé au point de mener à des bagarres filmées.

– L’association du test de paternité aux seules mères célibataires : un autre cliché collant au test de paternité veut qu’il ne soit qu’une affaire de mère célibataire. C’est bien évidemment faux, et issu d’un biais d’interprétation de ce que l’on constate dans les faits. Il est constant dans l’histoire de considérer l’identification du père comme moins certaine que celle de la mère. Les romains disaient déjà « mater semper certa est » (l’identité de la mère est toujours certaine), sous-entendant que celle du père ne l’était pas. Il est en effet beaucoup plus simple pour un père de se défausser de ses responsabilités que pour la mère, qui porte l’enfant pendant 9 mois. L’avocate Brigitte Bogucki faisait le même constat lors d’une émission télévisée relative au test de paternité et à la procédure judiciaire correspondante.

– L’arrivée du test de paternité sur internet : le commerce sur internet a longtemps semblé opaque pour de nombreux clients potentiels. Les sites marchands proposant des tests de paternité n’ont malheureusement pas dérogé à la règle, malgré des garanties de mieux en mieux affichées. Diverses accréditations peuvent être mentionnées afin d’être certain du processus de test, telles que la norme ISO 17025. De même, les moyens de paiement proposés permettent désormais un remboursement en cas de problème, même si le service clients doit normalement être disposé à régler le souci avant qu’il ne se transforme en litige.