Dans la mesure où le kit pour le test de paternité est envoyé à domicile, la présence des deux participants n’est pas nécessaire pour pouvoir mettre des échantillons dans l’enveloppe et la renvoyer au laboratoire. Techniquement, un test de paternité peut donc être trafiqué par des manœuvres frauduleuse, et c’est pourquoi il convient d’être aussi bine actif au test qu’attentif à ses différentes étapes ; mais un test de paternité peut-il être faussé par des éléments extérieurs à la volonté des participants, si bien que les résultats puissent discorder de la réalité biologique ? Sur ce point, il semblerait que non. Malgré l’existence de ce que l’on appelle l’épigénétique (l’influence de l’environnement et du mode de vie sur le code génétique), un test de paternité ne peut être faussé par de telles modifications de l’ADN. D’une part, ces changements sont minimes en proportion de la globalité que constitue notre ADN, et d’autre part c’est justement pour éviter ce type d’erreurs que les laboratoires analysent au minimum une quinzaine de marqueurs génétiques bien précis afin de garantir les résultats du test de paternité. Dans le cas de la différenciation de frères jumeaux, ce sont mêmes ces infimes variations qui vont permettre de différencier le profil génétique des deux. L’opération demande toutefois un investissement en temps et en technique jusqu’où le test de paternité classique ne vas pas aller, puisqu’il n’en a tout simplement pas besoin.

En revanche, s’il semble difficile de fausser un test de paternité par des modifications génétiques, il semble beaucoup plus plausible d’empêcher l’extraction de l’ADN qui le précède à cause de certains éléments extérieurs. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de faire le prélèvement buccal à jeun, avant tout repas ou tout brossage de dents. En effet, des traces de nourriture restantes dans la bouche du participant au test de paternité peuvent fausser l’analyse de son ADN. De même, des restes de thé ou de café qui se retrouvent sur l’écouvillon peuvent tout bonnement empêcher l’exploitation de l’échantillon d’ADN à cause de certaines substances qui s’y trouvent. Le cas de la brosse à dents est à ce titre parlant, puisque qu’elle contient du dentifrice. Or, ce dentifrice contient des substances propices à l’altération de l’échantillon d’ADN. C’est pour cette raison qu’il est d’une part recommandé de ne pas se brosser les dents juste avant un test de paternité, et d’autre part que l’échantillon non-standard constitué par une brosse à dents entraîne un surcoût et une diminution des chances de succès du test. Toujours dans la même lignée, le test de paternité à partir de cheveux peut empêcher le test sans qu’il n’y ait de mauvaise intention derrière. On songe par exemple à des cheveux récupérés dans un lavabo, ou dont le bulbe ne serait plus attaché à la tige.