Le test de paternité est un procédé scientifique, mais pas un outil médical. Cette distinction prend des conséquences concrètes lorsqu’il s’agit pour tout un chacun d’y avoir recours.La confusion tient aux outils employés, qui sont parfois communs aux deux milieux. Par exemple, un écouvillon peut aussi bien être utilisé pour un test de paternité dans un laboratoire que par un médecin pour une consultation. Dans le même temps, un médecin peut tout à fait envoyer un prélèvement en laboratoire pour analyse. Comment comprendre alors la distinction qui existe pourtant entre le test de paternité et le médecin ?

  • Tout d’abord, le test de paternité est pratiqué par un laboratoire. Le personnel y est donc spécifiquement qualifié pour ce genre de manipulations. C’est d’ailleurs l’une des conditions imposées par la norme ISO 17025 que respectent normalement tous les laboratoires offrant des tests de paternité. La qualité de médecin n’a donc aucune incidence sur le bon déroulement des opérations nécessaires.
  • De plus, le test de paternité ne demande aucune prescription par un généraliste. C’est pour cela que mis à part en France, sa vente est libre. Il ne nécessite aucun examen médical préalable, aucune consultation ou même aucune prescription par un médecin généraliste. Preuve en est des nombreux sites vendeurs qui proposent d’en réaliser un à la seule condition de payer la somme indiquée. Certains types de test de paternité spécifiques peuvent nécessiter l’intervention d’un spécialiste, ce qui n’en fait pas un acte médical pour autant. Par exemple, un test de paternité prénatal nécessite une prise de sang, ce qui peut faire préférer à certains l’intervention d’un professionnel. Pourtant, le test de paternité en lui même (c’est à dire la comparaison des ADN entre un échantillon A et un échantillon B) reste un acte qui n’est pas intrinsèquement médical.
  • En conséquence des deux points précédents, un test de paternité ne peut pas être remboursé par la sécurité sociale. Il ne l’est généralement pas par la mutuelle non plus, même si rien n’empêche que certains contrats spécifiques incluent des clauses à cet effet. La charge financière du test de paternité revient donc à celui qui l’achète sur internet ou au laboratoire. Pour ce qui est du test de paternité légal, le constat est différent puisque la charge financière du test peut être reportée sur la partie considérée comme en tort.