Loin de ne toucher que les simples citoyens, certains souverains européens ont aussi été confrontés à des demandes de reconnaissance. Généralement, elles proviennent d’enfants dits « naturels » ou « non-légitimes » (la distinction a été abolie en droit français). Pour des familles royales, le résultat peut être désastreux : dans les cas où la couronne se transmet à l’aîné, la découverte d’un enfant « naturel » (la distinction a été abolie en droit français) peut remettre en cause tous les plans d’une vie. Parmi ces souverains européens, l’un d’entre eux a tout particulièrement vu son règne fragilisé par un simple test de paternité : Juan Carlos d’Espagne.

C’est le cas qui fait actuellement le plus parler. La presse à scandales était déjà friande des frasques de l’ex-monarque depuis de nombreuses années. La succession de ses maîtresses supposées ou avérées était – et est toujours – un gage certain d’augmentation des tirages. Si les déboires conjugaux de Juan Carlos ont commencé il y a longtemps, ceux de ses demandes pour un test de paternité sont relativement récents. La première émane d’un certain Alberto Sola Jimenez. Ce quinquagénaire indique être l’enfant naturel de Juan Carlos d’Espagne.

Malheureusement, le souverain était encore en exercice lors de la demande et était donc protégé par son statut. Une telle reconnaissance serait d’autant plus problématique, qu’elle placerait Alberto Sola Jimenez comme l’aîné des enfants connus de Juan Carlos ; or, la couronne d’Espagne est supposée revenir au plus âgé des fils.Ensuite, c’est une dénommée Ingrid Sartiau qui s’est faite connaître des médias pour le même motif. Elle aussi demandait un test de paternité au souverain, suite à une relation avec la mère de la plaignante. De même que son prédécesseur, Ingrid Sartiau a vu sa demande rejetée.

L’affaire ne s’est pourtant pas arrêtée là, puisque les scandales s’accumulaient pour Juan Carlos : politique, finance, népotisme, adultère… tout l’accablait lourdement. À cela est venu s’ajouter la rencontre entre Ingrid Sartiau et Alberto Sola Jimenez, qui ont décidé de vérifier s’uks avaient des liens biologiques entre eux (alors qu’ils ne se connaissaient absolument pas). Un test ADN a révélé qu’ils étaient bien frère et sœur. Les journaux espagnols imaginent que cela ,’a qu’enfoncé le clou, poussant Juan Carlos à abdiquer en faveur de son fils Felipe (reconnu, celui-ci).