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Dans le cadre d’un divorce en Floride datant de 2001, M. Parker a été obligé de payer 1200 $ de pension alimentaire à un enfant l’enfant sur le fondement des allégations de Mme Parker à la cour. Elle soutenait que M. Parker était le père biologique de l’enfant. En 2003, Mme Parker a déposé une requête pour faire respecter le droit de pension alimentaire de l’enfant contre M. Parker, ce qui a mené à un test de paternité afin de vérifier si M. Parker était ou non le père biologique de l’enfant. L‘action s’étant faite 16 mois après leur divorce, la loi de l’État de Floride (à l’époque) ne permettait au mari de contester la paternité après le divorce que 12 mois après la survenance de celui-ci. La Cour a donc condamné M. Parker a verser des sommes à hauteur de 216 000 $ étalés sur les 15 années suivantes.

M. Parker a déposé une requête pour en être acquitté, affirmant que la fausse déclaration de paternité faite par sa femme avait abouti à une pension alimentaire frauduleuse. La requête a été rejetée à la fois par la juridiction de première instance, puis, en 2005 par la Cour d’appel. La fraude était considérée comme étant intrinsèque, et donc soumise à la limite d’un an après le divorce en Floride pour contester une telle décision (la fraude n’étant donc pas considérée comme extrinsèque, bien qu’elle provienne des déclarations de son ex-femme). Cette décision a ensuite été portée devant la Cour suprême de Floride qui, en 2007, a rejeté la requête de M. Parker, confirmant la décision de 2005 émanant du quatrième tribunal de district d’appel.


En 2006, les lois de l
‘État de Floride ont été modifiés. Depuis, elles permettent de faire un test de paternité, qui peut être considéré comme une nouvelle preuve pour contester une ordonnance de soutien après le délai d’un an. Dans sa décision de 2007, la Cour suprême a relevé « le changement de lois de la Floride », qui explique les circonstances et les modalités dans lesquelles un homme peut contester sa paternité et mettre fin à une obligation de pension alimentaire pour un enfant. Toutefois, « le tribunal a décidé de ne pas examiner l’applicabilité de ce nouveau statut à la situation de M. Parker ». Quid d’un nouveau procès selon les règles posées par la nouvelle législation, en vertu du droit à voir appliquer les lois nouvelles à son cas ?


La matérialité des faits n’est pas intrinsèquement remise en cause, et le cas explore les pistes relatives aux différences entre la fraude extrinsèque et la fraude intrinsèque. Depuis, d’autres État ont cité Parker c/ Parker via leurs Cours suprêmes, parmi lesquels l’Iowa et le Tennessee, ont cité Parker v. Parker lors de la rédaction davis sur des cas de déclaration de paternité frauduleuse propres à leur juridiction.