Quelles sont les tentatives de triche les plus fréquentes au test de paternité ?

 

Le test de paternité légal est la solution de dernier recours pour les pères ne voulant pas porter la responsabilité d’un enfant dont ils sont géniteurs. C’est pourquoi on voit régulièrement certains s’essayer à frauder des laboratoires agrémentés et aguerris à ce genre de pratiques. Par définition, une tentative de fraude au test de paternité qui réussit ne se verra pas. Lorsque la fraude échoue en revanche, on a le droit à des articles plus pittoresques les uns que les autres dans la partie « faits divers » des quotidiens nationaux ou locaux. Le plus souvent, ces histoires relatent des tentatives de fraude via les moyens suivants :

– Envoyer un ami/collègue/inconnu passer le test de paternité à sa place : c’est une méthode des plus sûres pour que le résultat ressorte négatif, puisque l’on prend une personne qui n’a absolument rien à voir avec l’enfant. Le problème, c’est que le laboratoire dans lequel aura lieu le test de paternité légal est tenu de relever l’identité des participants. La supercherie tombera donc très vite à ce moment, si ce n’est à celui où les autres participants ne reconnaîtront pas le père présumé…

– Substituer son échantillon d’ADN avec un échantillon animal : là aussi, le test de paternité donnera forcément un résultat négatif. Le problème tient cette fois à la procédure de prélèvement en laboratoire pour le test de paternité légal, qui empêche tout remplacement puisque le laborantin va lui-même faire le frottis buccal et s’assurer de sa bonne réalisation. Même pour un test de paternité de curiosité, cette technique ne fonctionnera pas puisque le laboratoire contrôle évidemment si l’échantillon du père présumé contient un ADN de type masculin.

– Ne pas se présenter au laboratoire : cette méthode n’a rien d’illégal, puisque la loi le permet en vertu des dispositions protégeant l’intégrité physique des personnes. Pas d’échantillon, pas de test de paternité, et pas de résultat positif donc. Cette fois, le souci réside dans la possibilité du juge de déclarer de manière judiciaire la paternité, même sans qu’il y ait de test. Pire : il peut très bien considérer (et ne se privera pas de le faire) que refuser de passer le test de paternité est déjà une preuve de paternité en soi.

– Remplacer l’enfant : une affaire a laissé tout le monde bouche bée lorsqu’on a appris qu’une jeune fille était partie en Serbie accompagnée de sa mère et son beau-père pour enlever une enfant. Le but ? Kidnapper une fillette ressemblant le plus possible à sa fille biologique afin de la ramener en France, lui faire passer un test de paternité légal prévu de longue date, et ainsi éviter que son ex-compagnon n’aie la garde de l’enfant (issu du couple). La police serbe a heureusement pu arrêter les kidnappeurs, qui ont avoué sans tarder.