Par définition, l’adoption vise à créer un lien entre un enfant et des parents qui ne font pas partie de sa famille biologique. Puisque la filiation n’est ici pas biologique, elle ne peut être prouvée à l’aide d’un test de paternité. De plus en plus d’enfants adoptés y ont pourtant recours afin de remonter jusqu’à leurs origines biologiques. Il faut différencier un tel test de paternité de celui qui peut être fait préalablement à l’adoption. En effet, les conditions de l’adoption internationale font parfois que l’on doive s’adresser à des parents dont le pays d’origine ne garantit pas la fiabilité de l’état civil. Le risque est alors le suivant : si le lien de filiation ne peut être prouvé par des documents officiels, il se peut très bien que l’enfant concerné ne soit pas dans sa famille d’origine. Toutes les hypothèses sont alors envisageables, du simple rapt au réseau organisé. C’est ce qu’a évoqué encore récemment le gouvernement serbe suite à l’enlèvement d’une fillette pour fausser un test de paternité. Dans la mesure où ce cas de figure est encore considérée comme plausible, il est désormais possible de réaliser un test de paternité avant l’adoption, pour s’assurer que l’on s’adresse bien aux parents biologiques de l’enfant et non à des intermédiaires aux liens indéterminés. Une fois réalisé, ce premier test est également la preuve du lien entre ses parents biologiques qui pourra permettre de les retrouver plus tard.
Un autre cas de figure que l’on rencontre est celui d’enfants adoptés n’ayant pas connaissance de leur parenté d’origine. Généralement, les recherches les font remonter d’abord vers les institutions d’adoption, avant d’aller vers le pays d’origine des parents. C’est arrivé à cette dernière étape que le lien de filiation est confirmé ou réfuté par un test de paternité. Il n’est pas ici forcément question de mauvaise foi de la part d’une des parties, mais simplement d’une incertitude que le test ADN permet de lever. Ce fut par exemple le cas de Tony Trapani, un américain qui a découvert sa paternité alors qu’il avait plus de 80 ans. Son fils, qui était lui âgé de plus de 60 ans, a pu être retrouvé. Les deux ont alors décidé de faire un test de paternité pour confirmer ce que les éléments matériels semblaient indiquer. La plupart du temps, le processus est similaire pour les enfants adoptés qui cherchent et retrouvent leurs parents biologiques : les retrouvailles se font, les premiers échanges commencent, et un test de paternité vient indiquer si le lien que l’on soupçonnait est réel ou si c’est une erreur d’appréciation.