Les étapes d’un test de paternité où les participants ont un rôle actif ne constituent que la partie émergée de l’iceberg. Les éléments périphériques que sont le prélèvement des échantillons, l’envoi du kit au labo ou celui des résultats, ne constitue pas le cœur du test de paternité même bien que ce sont les seuls réellement palpables par le client. Ledit test en lui même se passe au laboratoire d’analyses, à partir d’où le demandeur du test de paternité perd la visibilité de ce qui constitue pourtant le fond de la démarche.

Ce sont ensuite les scientifiques qui prennent le relais. Une fois les échantillons reçus, ils sont utilisés afin de procéder à une analyse approfondie des ADN en présence. L’attention des laborantins devra alors se porter plus particulièrement sur les minisatellites, aussi appelés « VNTR ». Ces derniers sont en fait des séquences du génome humain, composées par des paires de nucléotides qui en font varier la taille. Là où la chose devient intéressante en termes de test de paternité, c’est que la taille de ces minisatellites répond à la même logique que celle des allèles dans un chromosome : une première moitié de la paire est apportée par le géniteur, et l’autre moitié est apportée par la génitrice.

Il conviendra donc d’effectuer en premier lieu une réaction en chaîne par polymérase (aussi appelée « PCR »), afin de multiplier l’ADN en présence. Cette réplication de l’ADN permet une meilleure détection de ses caractéristiques, ce pourquoi la technique est par ailleurs utilisée pour détecter certaines maladies comme le VIH. Ici, elle servira à augmenter la matière exploitable à partir de laquelle il sera possible de réaliser le test de paternité.

L’étape suivante consiste à découper les brins d’ADN obtenus précédemment à l’aide d’une enzyme de restriction. Chaque enzyme a une fonction bien définie, et celle-ci a pour but de couper l’ADN en des points bien précis ; ici, le but est d’isoler les minisatellites sans les déstructurer. Une fois isolés, ces minisatellites deviendront beaucoup plus faciles à analyser.

Enfin, c’est par électrophorèse que les résultats de cette isolation seront exploités. Cette méthode consiste en l’étude du déplacement des molécules dans le but de les identifier. Chacune aura un déplacement différent : les molécules de grande taille se meuvent moins facilement que les molécules plus petites ; à durée égale, elles ne se déplaceront dont ni de la même distance, ni de la même manière. C’est ce qui permet d’identifier précisément la taille des minisatellites analysés. Une fois que c’est chose faite, il ne reste plus pour obtenir un test de paternité qu’à voir si la taille de ces minisatellites correspond avec des données génétiques héritées du père présumé.