Comment savoir si je dois passer un test de paternité ?

 

On ne passe généralement pas un test de paternité pour le plaisir : dans la grande majorité des cas, ce sont des doutes que l’on cherche à confirmer ou infirmer. De quel ordre peuvent-il être exactement ?

 

– Les différences physiques : tout enfant hérite du patrimoine génétique de ses parents. C’est la raison pour laquelle un enfant ressemblera assez inévitablement à l’un ou l’autre de ses parents, et même les deux. C’est aussi la raison pour laquelle un enfant ayant des traits totalement incompatibles avec ceux du père ou de la mère peut faire naître des doutes. Dans l’affaire des bébés échangés à la maternité de Cannes, c’est le teint hâlé de l’enfant qui a semé le doute dans l’esprit d’un des coules (et a mené à son divorce). Globalement, ces incompatibilités physiques se retrouvent sur les incompatibilités génétiques en fonction des gènes dominants/récessifs : un enfant aux yeux bleus chez des parents aux yeux bruns etc. Si un tel constat peut être juste, les subtilités de l’hérédité génétique peuvent également le rendre caduque. Ainsi, un couple anglais d’origine africaine ayant eu un enfant à la peau totalement blanche a eu une énorme surprise au test de paternité : l’enfant était bien le leur. Il ne s’agissait en plus pas d’un albinos, ce qui aurait pu expliquer beaucoup de choses.

 

– L’infidélité des partenaires : si le test de fidélité existe déjà dans le cadre privé, il peut être intéressant de le compléter avec un test de paternité. Les résultats peuvent parfois être surprenants, comme a pu le découvrir un couple new-yorkais en instance de divorce. Après avoir accouché de jumelles, la mère a introduit une requête devant le juge civil pour demander une pension alimentaire à son ex-mari. Ce dernier a souhaité faire un test de paternité, pour être bien certain de contribuer à l’éducation et à l’entretien de ses propres enfants. Le test de paternité lui a montré qu’il avait raison de se méfier, puisque les résultats ont démontré qu’il n’était le père que d’une seule des deux jumelles. Le résultat était tellement surprenant qu’il a fallu que le directeur du laboratoire vienne lui-même l’expliquer à la barre. Il s’agissait en fait d’un cas d’hyperfécondité, ce qui explique le développement de deux ovules fécondés par deux hommes différents. En effet, la mère des enfants avait eu des rapports non protégés avec deux hommes différents à environ une semaine d’intervalle.