Avec quoi puis-je faire un test de paternité ?

 

Le test de paternité se fait normalement à parti d’un échantillon de salive des participants. On parlera alors d’échantillon standard. Il existe cependant une multitude d’échantillons non-standards à partir desquels il est tout à fait possible de réaliser ce test de paternité. Le résultat sera alors de qualité équivalente, comme pour un test de paternité à partir d’un échantillon standard. Où se situe alors la différence, et pourquoi prendre un échantillon standard plutôt qu’un échantillon non standard, et inversement ? C’est d’abord la question du contexte qui entre en jeu. Généralement, l’échantillon non-standard est utilisé lorsqu’il n’est pas possible d’obtenir un prélèvement standard. En effet, les deux procédures permettent une fiabilité des résultats équivalente. C’est donc en termes d’adaptation des échantillons que cette question se révèle intéressante. Voici quelques exemples pour se faire une idée de ce que peut être la diversité des échantillons non-standards en vue de faire un test de paternité :

 

– Des cheveux : ils doivent être envoyés au laboratoire avec le bulbe, c’est à dire la partie vivante du cheveu qui contient de l’ADN.

– Des prélèvements : il est également possible d’utiliser des prélèvements de tissus d’actes médicaux antérieurs afin de procéder au test de paternité. Là encore, une grande variété d’échantillons est envisageable (tissus issus de biopsie, prélèvement sanguin, prélèvement dentaire…).

– Les objets quotidiens : ils sont ceux que l’on utilise tous les jours ou presque… et qui laissent des traces de notre ADN en quantité plus ou moins importante. Il est alors possible d’envoyer l’objet au laboratoire pour que le test ADN soit fait par ce biais. Il peut s’agir d’objets jetables ou non tels que des mouchoirs, serviettes, brosses à cheveux, brosses à dents…

 

Cette solution est généralement envisagée lorsque le père présumé refuse le test de paternité. Il sera alors possible de récupérer un objet contenant son ADN pour l’envoyer au laboratoire. Attention toutefois : cette pratique est interdite en France, et peut conduire à des poursuites judiciaires. Dans les pays ou elle est autorisée, cette façon de faire ne peut donner lieu qu’à un test de paternité informatif (c’est à dire qu’il ne peut produire aucun effet de droit) ; pour obtenir une pension alimentaire, la garde d’un enfant ou contester des frais de participation à l’éducation d’un enfant, il faut passer par une procédure judiciaire. Là, le juge ordonnera un test de paternité légal afin que la lumière soit faite. C’est également le cas pour le test de paternité mortem (lorsque l’un des participants – souvent le père présumé – est décédé au moment du test.