L’ADN est quelque chose qui nous identifie tous de manière très unique et profonde. C’est pourquoi le législateur est parfois réticent à la libéralisation du marché, que l’on constate en France pour la question du test de paternité. C’est aussi ce qui fait la force de ce type de test ADN : il se fonde sur les données génétiques propres au corps de chacun. Néanmoins, certains se posent avec raison la question de savoir si une telle méthode peut-être faussée par des circonstances extérieures. Cette première circonstance renvoie donc à des possibilités qu’un ADN extérieur soit prélevé à la place de celui du participant, ce qui est rare mais envisageable. Par exemple, un don de sang est par définition l’utilisation du sang d’une personne pour en sauver une autre. Il est donc porteur de l’ADN de son propriétaire, même s’il est injecté dans le système sanguin d’une autre personne. Un test de paternité réalisé peu après une transfusion sanguine peut dès lors faire courir le risque qu’il y ait une erreur dans l’ADN prélevé. Le risque n’est pas moindre puisqu’il peut faire passer pour négatif un test de paternité qui devrait être positif. Les mêmes inconvénients peuvent survenir pour un test de paternité effectué à partir d’un prélèvement sur un organe greffé (biopsie par exemple). Il convient donc d’être extrêmement attentif à des circonstances de ce type, afin qu’elles ne viennent pas interférer dans les résultats du test de paternité. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter le service clients ou directement le laboratoire afin qu’ils puissent donner les meilleures indications pour que le test se déroule correctement.

L’autre possibilité qui peut fausser un test de paternité est la contamination. Elle peut être volontaire ou non. Dans le premier cas, elle s’apparente à une fraude et dans le second cas à une erreur de manipulation. Évacuons dès maintenant le cas de la substitution frauduleuse d’échantillons, ou de la contamination volontaire : comment un prélèvement d’ADN peut-il être faussé par des circonstances indépendantes de la volonté des participants ? Ce peut être tout simplement le cas d’un participant qui prend l’échantillon d’un autre à mains nues. Par exemple, une mère qui manipule par la tête (la partie que l’on frotte contre la joue) l’écouvillon de son enfant risque fortement de contaminer l’échantillon. Il en résultera un test de paternité négatif, là où il pouvait éventuellement être positif. Ce peut aussi être un contact prolongé (au moment de faire sécher l’écouvillon notamment) avec un autre ADN. Contrairement aux problèmes liés au don d’organe ou de sang, ces erreurs peuvent être facilement évitées en suivant scrupuleusement les instructions fournies par le laboratoire. N’hésitez donc pas à vous y référer le plus souvent possible en cas de doute, car il en va de la viabilité du test de paternité.