La médecine forensique (de l’anglais « forensic » lui même tiré du latin « forensis », qui renvoie au judiciaire ou au forum) est la sciences des méthodes utilisées pour établir la vérité dans le cadre d’une enquête policière ou d’une instruction judiciaire. La première utilisation recensée remonterait à un récit relaté par Song Ci dans la Chine du XIIIème siècle. Un meurtre entre paysans avait eu lieu, et la personne chargée de l’enquête a eu la présence d’esprit de demander à tous les gens présents de déposer leurs outils de travail par terre, face au soleil.

 

Au fil des heures, des mouches apparurent et se concentrèrent sur une seule faucille, ce qui trahissait à la fois le sang présent sur l’arme du crime, mais également son propriétaire. Depuis, les techniques d’étude médico-légales ont permis de faire parler encore plus les traces d’ADN dans le cadre d’enquêtes criminelles. Ces méthodes ont été popularisées par les séries policières américaines telles les Experts ou NCIS.

 

Les tests ADN effectués dans le cadre d’enquêtes visent souvent à établir une correspondance entre un criminel et des empreintes génétiques, soit pour appuyer d’autres éléments de preuve, soit pour établir un lien matériel entre un crime et son auteur lorsque les autres preuves manquent. Elles peuvent servir à trouver l’auteur d’un cambriolage, d’un viol ou d’un meurtre, par exemple. C’est dans cette optique que contrairement aux demandes d’analyses par des particuliers, les échantillons ADN prélevés par les services de police peuvent être comparés aux profils enregistrés dans le FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques).

 

Originellement prévu pour fichier les délinquants sexuels, l’efficacité des méthodes de preuve par test ADN a rapidement fait que le fichage et la consultation se sont étendus pour tous types de délinquants et de délits. Le FNAEG comptait ainsi en 2012 plus de 2 000 000 de profils enregistrés, soit un peu plus de 3 % des français.Cependant, la preuve ADN en médecine forensique est très fiable, mais pas infaillible car dépendante de certains facteurs humains. Si en elle même la méthode établit un lien de manière certaine entre un échantillon prélevé et un profil enregistré ou obtenu, encore faut-il être vigilant sur la qualité des prélèvements.

 

En effet, le passage de personnes sur une scène de crime avant qu’elle soit « gelée » peut mener sur une « contamination », c’est à dire le dépôt involontaire d’empreintes génétiques parasites (généralement des enquêteurs, ou des personnes ayant découvert la scène). Certains criminels tentent même d’aller jusqu’à tromper la vigilance de la police scientifique en contaminant volontairement des scènes de crime ou de délit avec de l’ADN étranger.