L’ADN humain peut se trouver dans une grande diversité de contenants. Preuve en est des fouilles archéologiques qui permettent d’extraire de l’ADN plusieurs milliers d’années après la mort du sujet, ou encore des enquêtes policières qui se servent de cheveux, de salives, de dents… pour retrouver l’ADN de suspects ou identifier des victimes. Cette variété d’échantillons est également utilisable pour faire un test de paternité, dans la mesure où ce dernier est lui aussi fondé sur la méthode du test ADN. Pourtant, les chances d’extraction de l’ADN ne sont pas équivalentes selon les échantillons choisis (ou disponibles). Il suffit de se rendre dans la section des échantillons non-standards de notre site pour s’en rendre compte : les chances de succès dans l’extraction vont de 95% à 10%.

C’est pourquoi les laboratoires ont établi un mode de prélèvement « standardisé », d’où le nom »échantillon standard » donné au prélèvement normalisé pour le test de paternité. En quoi consiste-t-il exactement ? Il s’agit en fait d’un prélèvement buccal. Pour y procéder, il faut insérer un écouvillon (sorte de grand coton-tige) dans la bouche du participant, afin de frotter la paroi de la joue pendant quelques secondes. Ce faisant, on récupérera des cellules épithéliales au niveau de la tête de l’écouvillon. Il suffira alors ensuite de le laisser sécher, avant de le mettre dans une enveloppe et l’envoyer au laboratoire. Il faudra impérativement faire attention à ne pas toucher cette partie avec les doigts, au risque de contaminer l’échantillon et donc de rendre impossible le test de paternité.

Première observation ici : il s’agit d’un frottis buccal, et non d’un prélèvement salivaire. Bien que cette seconde solution permette aussi de récupérer l’ADN du participant, il est préférable pour tout le monde que le prélèvement se fasse par frottis buccal. C’est la raison pour laquelle il est demandé de frotter l’écouvillon contre la paroi intérieure de la joue pendant quelques secondes, et pas simplement de le mettre dans la bouche et attendre. Autre observation : la méthode est dite « non-invasive ». Contrairement à d’autres moyens par lesquels on pourrait aussi obtenir de l’ADN (biopsie, prélèvement dentaire…), le frottis buccal a la mérite de ne faire courir absolument aucun risque aux participants. On peut donc tout à fait prélever chez soi un nourrisson comme un adulte pour réaliser un test de paternité. En fait, procéder ainsi reste la méthode la plus simple pour tout le monde : c’est par le frottis buccal que le laboratoire tirera le plus de bénéfice du prélèvement, tandis que de l’autre côté n’importe qui pourra faire cette opération chez soi sans aucune autre aide que la notice incluse dans le kit de prélèvement.