Qu’est-ce qui peut faire totalement rater mon test de paternité ?

 

Aussi simple qu’il paraisse (et se trouve effectivement être), le test de paternité peut se trouver troublé, voire réduit à néant, par de petits éléments qui viennent l’altérer : le diable est dans les détails. Quels sont donc ces petits riens qui peuvent mettre à terre toute la procédure pour faire un test de paternité ?

 

– Ne pas faire le prélèvement à jeun : pour le test de paternité, le laboratoire se passera très bien des restes du repas précédant la phase de prélèvement. Ces restes viendront altérer l’échantillon d’ADN prélevé dans la bouche du participant. Mais…

 

– Se brosser les dents : si l’hygiène buccale est importante (voir le point précédent), la présence de dentifrice sur l’échantillon est à exclure autant que possible. C’est pourquoi il est recommandé d’effectuer son prélèvement le matin, avant le petit déjeuner mais aussi avant le brossage des dents. C’est aussi la raison pour laquelle l’extraction d’ADN sur un échantillon non-standard tel qu’une brosse à dents est plus compliqué que pour la procédure standard.

 

– Prendre un café : même s’il paraît inoffensif, le café contient aussi des substances susceptibles de bloquer l’exploitation de l’échantillon par le laboratoire. De même que pour les autres aliments, il vaut donc mieux faire son prélèvement avant de le consommer.

 

– La contamination : c’est l’un des plus gros soucis lorsque l’on ne prend pas soin des échantillons et que l’on ne respecte pas le protocole. L’histoire du fantôme d’Heilbronn nous le rappelle assez bien ; en l’espèce, il s’agissait d’une employée de l’usine d’écouvillons qui avait eu un contact indû avec les écouvillons mais les avait tout de même empaquetés avant de les envoyer aux différents services de police en Europe. Lors des enquêtes criminelles, les polices belge, française, allemande… se sont retrouvées avec l’ADN d’un mystérieux tueur qui sévissait sur tout le continent. Il a fallu le meurtre de policiers allemands pour se rendre compte de l’erreur à l’usine.

Dans le cadre domestique, cette contamination peut survenir lorsque l’on touche la tête de l’écouvillon pour prendre l’échantillon d’un autre participant, par exemple, ou encore si on conserve négligemment l’échantillon sur un support contenant aussi de l’ADN.