Comme son nom l’indique, le « dual process » consiste à procéder deux fois aux vérifications d’usage normalement nécessaires pour la procédure classique. Pourquoi aurait-on besoin de deux vérification si la technique est supposément infaillible ? Cela permet d’écarter un maximum de chances d’erreur de manipulation humaine en provenance du laboratoire. Le fait de procéder au test de paternité en dual process permet la double vérification, ce qui fait inévitablement apparaître les anomalies de manière à ce que le laboratoire puisse être certain des résultats. Cela permet aussi de réduire encore un peu plus la marge d’erreur que porte le test de paternité, qui est déjà très infime à la base.

L’intérêt pour le client est bien entendu une fiabilité accrue des résultats ; mais qu’est-ce que cela permet au juste ? Encore une fois, c’est une manière pour les laboratoires de se rapprocher au plus près de ce qui peut se faire dans les procédures judiciaires. Ces dernières ayant vocation à rendre un jugement sur une situation de famille, une filiation, un héritage, une pension alimentaire… il s’agit alors pour le test de paternité judiciaire de laisser le moins de place possible au doute. Or, on sait que la plupart des tests de paternités commandés dans le cadre privé visent justement à se renseigner préalablement à une action devant le juge. Tout l’intérêt du dual process est donc de donner une qualité de résultat qui ne prête pas le flanc à la contestation. Il est beaucoup plus difficile de contester les résultats d’un test de paternité lorsque celui-ci a été fait avec les bons échantillons et que la procédure a été effectuée en dual process. Cette certitude sur le protocole est d’autant plus nécessaire lorsque les résultats du test de paternité sont susceptibles d’indiquer qu’une action en justice est opportune.

L’autre avantage du dual process est de réduire quasiment à néant la marge d’erreur en laboratoire. De ce fait, une erreur lors d’un test de paternité commandé chez soi a beaucoup plus de chances de venir du participant que du laboratoire. C’est pourquoi en cas de doute de la part du père présumé, de l’enfant ou de la mère, il peut être judicieux d’effectuer là aussi un second test de vérification. Si les résultats discordent avec ceux du premier test de paternité, il sera nécessaire d’identifier le problème d’une part, et déterminer quels sont les bons résultats d’autre part ; mais faire ainsi ne reviendra jamais vraiment à opérer comme pour un dual process en laboratoire, puisque les manipulations n’ont pas lieu en même temps pour le même test. C’est simplement une manière de s’assurer des résultats d’un premier test pour lequel on était absent , voire non sollicité pour le prélèvement. Mieux vaut donc suivre scrupuleusement les règles de prélèvement, de consentement et de renvoi du kit, puis laisser au laboratoire le soin d’opérer la double vérification du test de paternité.