L’une des plus grande fonctions du test de paternité est d’aider l’accès aux origines. Cela peut être dans le cadre d’une action en recherche de filiation, mais aussi pour contester une paternité putative par exemple. Le droit de connaître ses origines étant inscrit dans la Convention de New-York relative aux droits de l’enfant, une majorité de pays signataires se donnent pour mission de faciliter la recherche de ses parents biologiques. La plupart du temps, la procédure consiste à faire reconnaître par un test de paternité judiciaire un enfant dont le père présumé, déjà connu, refuse d’assumer la charge. Un autre cas se fait toutefois de plus en plus prégnant : il concerne tous les enfants qui n’ont pas connu leur père à la naissance, mais finissent par le retrouver d’une manière ou d’une autre au cours de leur vie.

On pense par exemple à Ingrid Sartiau et Alberto Sola Jimenez, qui se sont découvert une paternité supposément commune une fois arrivés à l’âge adulte. Comme beaucoup de personnes avant eux, ils ont tout d’abord demandé un test de paternité au père présumé. Ce dernier a catégoriquement refusé, car ce n’était ni plus ni moins que Juan Carlos, roi de l’Espagne à l’époque. Ne pouvant faire de test de paternité, Ingrid Sartiau et Alberto Sola Jienez (qui ne se connaissaient absolument pas) ont alors utilisé une manière détournée de prouver leur filiation paternelle en faisant un test ADN de liaison frère/soeur. À la surprise de tout le monde, le test ADN s’est révélé positif. Malgré cela, Juan Carlos s’est toujours refusé à passer lui même un test de paternité pour confirmer ces résultats (ou les infirmer, ce qui semble peu probable).

Pour les plus chanceux, le père présumé a accepté de passer un test de paternité. C’est le cas de Tony Trapani, qui a découvert plus de 60 après l’existence d’un fils qu’on lui avait caché. L’enfant ayant répondu positivement à la demande, un test de paternité a été passé et a confirmé le lien de filiation existant entre les deux. Toutefois, un test de paternité privé ne suffira pas forcément à tout le monde pour consacrer les retrouvailles avec un père. Pour que la filiation soit légalement établie, il faut passer par la case tribunal et engager une action en recherche de filiation. Ce n’est que là qu’il sera possible de confirmer ce que le test de paternité a déjà prouvé via un nouveau test de paternité, judiciaire cette fois. Si les résultats sont les mêmes que ceux obtenus préalablement, la justice se chargera alors de modifier l’état civil de l’enfant pour y ajouter le nom du géniteur nouvellement retrouvé au titre de père.