Les contrôles mis en place pour le test de paternité légal le montrent : l’hypothèse d’une fraude au test de paternité n’est pas qu’une vue de l’esprit. Régulièrement, des personnes sont prises la main dans le sac alors qu’elles tentent d’influer sur les résultats de leur test de paternité. Généralement, cela se traduit par une tentative de substituer les échantillons, ou alors d’en faire prélever d’autres que ceux issus de son propre ADN. De telles entreprises peuvent parfois mener à des plans complexes, qui lorsqu’ils sont découverts ne peuvent qu’étonner et apparaître en tête des faits divers. En voici deux des plus récents, mais aussi des plus marquants :

  • Thomas Kenny : ce jeune anglais avait une femme et des enfants, mais également une maîtresse avec qui il trompait régulièrement sa conjointe. Ces unions extra-conjugales ont fini par aboutir à une naissance, suite à laquelle la mère a très logiquement demandé à Thomas Kenny de l’aider. Le jeune anglais a alors poussé le cynisme jusqu’au bout, en expliquant que non seulement il ne reconnaîtrait pas l’enfant, mais qu’en plus il ferait tout son possible pour faire échouer les démarches de la mère (qui est aussi sa maîtresse) en ce sens. Cela n’empêchera pas la mère d’engager des démarches pour que le père de l’enfant le reconnaisse, si bien qu’un juge finira par demander un test de paternité légal pour mettre les choses au clair. Thomas Kenny eut alors l’idée d’envoyer un ami à lui faire le prélèvement. L’homme ne ressemblant que vaguement à celui qui était attendu, cette tentative de substitution a rapidement été découverte et a fini par mener à un procès pénal. À ce titre, le juge sermonnera le prévenu en expliquant qu’un test de paternité négatif (en cas de réussite de la fraude) aurait reporté la charge financière de l’enfant sur l’État, et donc le contribuable. Thomas Kenny a donc non seulement fini par devoir reconnaître un enfant dont il ne voulait pas, assorti d’une condamnation pour avoir tenté de ne pas assumer ses responsabilités.
  • Une jeune française mère d’un enfant devait passer un test de paternité suite à des procédures judiciaires en France. Afin que le père de l’enfant ne puisse pas exercer ses droits, elle a eu l’idée de rendre le test de paternité négatif. Pour cela, elle a été avec sa mère et son beau-père jusqu’en Serbie, où le trio a fini par kidnapper un enfant ressemblant à celui qui devait passer le test de paternité en France. Le kidnapping ayant été fait en plein jour et devant témoins, les forces de police sont rapidement prévenues. C’est après une course poursuite de longue haleine que les trois français sont rattrapés par la police serbe. Ils indiqueront alors aux autorités locales avoir toujours eu l’intention de ramener l’enfant après que le test de paternité ait été réalisé en France. Reste que le kidnapping lui, semble matériellement constitué, ce qui risque de les faire écoper d’une lourde peine de prison.