Le test de paternité après la mort, ou test de paternité post-mortem, consiste à prélever l’ADN d’un des participants alors que celui-ci est décédé. Normalement, le prélèvement se fait par frottis buccal à l’aide d’un écouvillon. Il est donc techniquement possible de le faire sur un défunt, mais les conditions propres à la plupart des décès rendent cette opération difficile : quid d’un participant enterré ou dont le corps a disparu ? L’exhumation étant un acte très sensible, il est souvent préférable d’y parer ou d’utiliser un moyen détourné pour faire son test de paternité. Pour cela, plusieurs solutions sont possibles :

  • En prévision d’un événement tragique, certains assureurs proposent de recueillir un échantillon d’ADN de l’assuré. Certaines personnes prévoient avant même leur décès la possibilité de litiges sur l’héritage ; c’est à cet effet que l’assureur peut alors proposer de recueillir un échantillon d’ADN, afin de ne pas avoir à pratiquer d’exhumation lors de contestations ultérieures au décès. Pour cela, il est procédé au prélèvement avec une attestation écrite de l’assuré, qui confirme accepter le test de paternité.
  • Plus récemment, il s’est trouvé des entreprises de pompes funèbres pour proposer de recueillir de l’ADN sur une personne décédée. Il s’agit alors pour elles de proposer une récupération d’un échantillon d’ADN dans les 48h suivant la prise en charge, c’est à dire avant l’enterrement. Agir de la sorte permet certes d’éviter l’exhumation – puisque l’inhumation n’a pas encore eu lieu – avec un problème crucial à notre sens : dans ce processus, quand est-ce que le consentement du défunt est pris en compte ?
  • Dans le cas où les deux précédentes solutions ne seraient pas envisageables pour des raisons éthiques ou financières, il reste encore la possibilité de prévoir la nécessité du consentement pendant que tous les participants sont encore vivants. Il faudra alors une attestation de la personne concernée, afin qu’aucune ambiguïté ne subsiste s’il devait y avoir un test de paternité après sa mort. Cela ne permettra pas d’éviter l’exhumation, mais devrait amplement faciliter les démarches en ce sens.