Par essence, on ne peut vraiment savoir si un test de paternité a été l’objet d’une manœuvre frauduleuse lorsqu’il s’est déroulé sans aucune anicroche. Par contre, l’actualité regorge de tentatives échouées, avortées, ou coupées en plein élan. Si elles nous parviennent principalement à cause de l’échec, il est à relever que certaines auraient tout à fait pu arriver à terme. Chacun pourra donc juger des chances réelles de succès qu’auront toutes celles ci-dessous, avec un rappel quant à leur illégalité : frauder ou tenter de frauder à un test de paternité légal fait encourir une forte amende dans la plupart des pays, parfois assortie d’une peine de prison. Voici donc quelques cas brassant diverses tentatives d’influer sur les résultats d’un test de paternité :

  • L’interversion des enfants : le test de paternité s’effectue entre un père et un enfant. Si on sait déjà le lien réel, comment faire dire le contraire aux résultats du test de paternité ? C’est ce à quoi ont réfléchi trois français, qui sont allés jusqu’en Serbie pour kidnapper une enfant. Le but ? Ramener pour le test de paternité légal une enfant ressemblant à tout point à l’enfant biologique normalement visé en France. La différence est que bien évidemment, le lien biologique sera alors négatif. Cette tentative a échoué car les kidnappeurs n’ont pas pu s’échapper.
  • L’interversion des pères : lorsqu’on ne peut changer les enfants, pourquoi ne pas changer le père ? La presse fait état de plusieurs essais à ce sujet, dont l’un des plus récents est du fait de l’anglais Thomas Kenny. Ce dernier avait une femme, des enfants, mais aussi une maîtresse… à qui il avait fait un enfant. Ne souhaitant absolument pas assumer sa vie parallèle, il a fini par envoyer un ami passer à sa place le test de paternité légal auquel il était convoqué. L’homme ne ressemblant que vaguement à Thomas Kenny, la supercherie a été découverte et le fraudeur lourdement condamné. Rappelons d’ailleurs que dans ce cas, la sanction vaut autant pour le père présumé que pour le complice qui le remplace.
  • L’invalidation des échantillons : cette technique consiste à contaminer l’échantillon envoyé, de manière à ce que le laboratoire ne puisse pas procéder au test de paternité. C’est par exemple ce qui se passe lorsque plusieurs ADN sont repérés sur le même écouvillon. Le laboratoire ne pouvant pas savoir lequel il faut analyser, le test de paternité est mis en suspens jusqu’à l’envoi d’un échantillon viable. Comme vous l’aurez compris, cette technique ne fait que retarder l’échéance sans faire obtenir les résultats voulus, c’est à dire valides ou non valides.