Normalement, un test de paternité implique très simplement un échantillon d’ADN de l’enfant, et un échantillon d’ADN du parent. Pourtant, il existe une multitude de cas où le test de paternité ne peut tout simplement pas être réalisé à cause de l’absence du père. Il en résulte une impossibilité de prélever directement son ADN, et donc d’effectuer les analyses par la procédure standard. Heureusement, il existe plusieurs méthodes pour contourner ce problème, dont certaines sont plus légales que d’autres.

Tout d’abord, il est possible de prélever non pas de l’ADN du père présumé, mais celui des parents du père présumé. La procédure a l’avantage d’être inattaquable d’un point de vue légal, puisque le consentement de toutes les parties est théoriquement possible à obtenir. Pour ce faire, il faut donc un échantillon d’ADN des parents du père présumé et de l’enfant. Dans ce cas très précis, ajouter un échantillon provenant de la mère peut être un atout certain pour donner encore plus de crédit aux résultats. C’est généralement la solution la plus commode lorsque le père présumé n’est plus là, et que l’on ne dispose d’aucun échantillon d’ADN utilisable (même en non-standard).

Une autre possibilité consiste tout simplement à prendre un objet porteur de l’ADN du père présumé, et de l’envoyer au laboratoire pour analyse. Cette solution est très pratique lorsque le père ne souhaite pas se soumettre au classique frottis buccal. Il suffit alors de prendre un mouchoir, une cigarette, une brosse à dents, un cheveu avec le bulbe… ou tout autre objet pouvant porter l’ADN de l’intéressé pour le comparer à celui de l’enfant. La méthode pose toutefois le problème du consentement au test de paternité. Il est très probable que dans un tel cas, la personne ne soit tout simplement pas au courant qu’un test de paternité est en cours jusqu’à ce qu’on lui annonce les résultats. Il peut en résulter des contestations – légitimes – quant à la fiabilité des échantillons utilisés. En revanche, un tel test de paternité peut devenir une précieuse information pour celui qui le demande s’il est correctement mené. Il est donc beaucoup plus intéressant d’y procéder en bonne et due forme, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise lorsqu’une action judiciaire sera engagée. Il peut également être judicieux de procéder de la sorte dans le cas où le père présumé est décédé avant d’avoir pu ou voulu reconnaître l’enfant. C’est une manière d’éviter l’exhumation, que la loi française interdit de toute façon si le défunt n’a pas exprimé clairement son consentement avant de décéder.