Il y a peu, la Belgique voyait une nouvelle affaire Van Themsche naître dans l’affaire Van Themsche. Ruth A., une jeune femme et ancienne camarade de classe du tueur d’extrême droite, réclamait alors un test de paternité. Selon elle, l’enfant qu’elle venait de mettre au monde était celui du criminel, avec qui elle aurait eu des relations lors de « visites non surveillés » à la prison. Malgré le fait d’être déjà engagée dans une relation maritale, elle déclarait alors prendre le risque de cette procédure afin que son enfant sache qui est son père. Ruth A. se plaignant alors des lenteurs procédurales, notamment du fait que l’ADN d’Hans Van Themsche récupéré lors de l’enquête criminelle n’a pas pu être utilisé pour faire un test de paternité. Autre bémol : le principal intéressé niait être le père et refusait de se soumettre à un test de paternité, bien qu’il ne contestait pas les visites de la jeune femme en prison.

Jusque là, tout pouvait laisser à croire que le récit de Ruth A. était crédible. Pourtant, les suites de la procédure civile démontreront l’exact contraire. Les avocats de chaque partie ont indiqué à la presse qu’il n’y aurait finalement pas de test de paternité ; non pas à cause du refus de Van Themsche, mais tout simplement car l’enfant au nom duquel l’action en justice a été engagée n’existe tout simplement pas. C’est ce qu’ont révélé les premières mesures d’enquête, qui précèdent toute demande de test de paternité afin de jauger le sérieux de la demande. Elle n’a ici pas été superflue, car elle a rapidement démontré que Ruth A. avait inventé cette histoire de toutes pièces. La défense d’Hans Van Themsche semble se confirmer. En effet, ce dernier arguait qu’il n’était pas le père, et que Ruth A. souffrait de troubles psychologiques sérieux. Des doutes sont également venus à la famille de la requérante, dans la mesure où aucun d’entre eux n’avait constaté de signe extérieur de grossesse.

Les investigations ont ensuite révélé que la mère de l’enfant avait déjà fait une première demande de filiation pour obtenir un test de paternité avec le père présumé de son premier et seul enfant. La seconde demande, qui visait Van Themsche, concernait un enfant fictif pour lequel elle demandait pourtant au criminel belge de contribuer à l’éducation. Après que la supercherie ait été découverte, l’avocat de Ruth A. n’a pu que constater que sa cliente affabulait. Il a à ce titre fait part d’un message de la jeune mère, qui dit s’excuser et faire le nécessaire pour être prise en charge psychologiquement. Dans cette même optique, elle semble également prendre conscience du mal qu’elle a pu causer à son concubin actuel.