L’échantillon de mon test de paternité peut-il être facilement contaminé ?

 

Pour un test de paternité, la contamination s’entend comme l’intrusion d’une empreinte génétique étrangère sur un échantillon. C’est évidemment problématique dans le cadre qui nous concerne, puisque le but du test de paternité est de vérifier les liens entre un père présumé et un enfant ; or, la contamination par un ADN étranger peut éventuellement mener à de faux négatifs. Imaginons un père et un enfant dont le lien biologique est certain : si l’échantillon envoyé au laboratoire est contaminé par un ADN étranger, le résultat reviendra négatif (et semblera d’autant plus sûr aux participants qu’une exclusion lors d’un test de paternité est sûre à 100 %, tandis qu’une inclusion est sûre à 99,9999%). Lorsque ce test de paternité est commandé par internet, c’est au domicile du client que se fait le prélèvement. C’est donc là que surviendra la contamination, et donc aussi là qu’il convient d’être particulièrement vigilant. Pour preuve, trois exemples de contamination à l’origine complètement anodine, mais aux conséquences plus que problématiques :

 

– Le fantôme d’Heilbronn : pour ce cas, il faut remonter plusieurs années en arrière. Il se trouvait alors qu’un tueur sévissait dans plusieurs pays d’Europe, pour des crimes totalement différents. Il s’agissait en fait d’une tueuse, dont les motifs semblaient bien flous : meurtres, braquages, cambriolages… si bien que les service de police de toute l’Europe ne pouvaient établir un profil précis. C’est lors de l’assassinat d’une policière en Allemagne que des mesures plus drastiques sont prises, et le fin mot de l’histoire découvert : la fameuse tueuse n’existait pas. Une étude approfondie des écouvillons utilisés pour prélever l’ADN sur les scènes de crime a en fait révélé qu’il s’agissait d’un cas de contamination au niveau de la société qui produisait et vendait les écouvillons. Par un contact succinct, une contamination s’est produite mais le lot d’écouvillons a malgré tout été vendu aux différents service de police criminelle d’Europe.

 

– L’étude du génome : une équipe de chercheurs de l’université du Connecticut a entrepris d’analyser 2057 génomes d’espèces vivantes n’appartenant pas à l’ordre des primates. Parmi celles-ci, on trouvait divers échantillons comme des bactéries, des plantes… Le problème s’est posé lorsque les chercheurs ont trouvé une présence d’ADN humain dans environ 20 % des échantillons. Sachant que les génomes étudiés n’appartenaient pas à l’ordre des primates, il ne pouvait s’agir que d’une erreur logistique. L’hypothèse de la contamination étant la plus probable alors, cette étude s’est révélée être très inquiétante sur les procédures de certains laboratoires en biologie.

 

– Les hot-dogs américains : une autre étude menée par le laboratoire Clear Food a démontré que 2 % de 345 hot-dogs analysés sur un total de 75 marques contenaient de l’ADN humain, malgré la mécanisation de leur fabrication en usine, les précautions prises par les entreprises…