Légalement, il n’est pas autorisé en France d’avoir recours au test de paternité dans un cadre purement privé (à entendre comme la sphère privée, et non comme le droit privé). Pourtant, les français sont de plus en plus nombreux à commander des tests de paternité sur internet, ce qui reste illégal en l’état actuel des dispositions civiles et pénales. C’est pourquoi nous parlerons ici des moyens légaux de ne pas se heurter à l’interdiction de passer un test de paternité, via des solutions existantes et accessibles à certaines conditions :

  • Passer son test de paternité à l’étranger : tout comme pour la GPA ou l’IVG après un certain temps, rien n’interdit à un citoyen français de se rendre à l’étranger pour y faire un test de paternité (dans la mesure où ce dernier est légal selon les lois du pays envisagé). Le premier inconvénient de cette méthode est bien évidemment le coût et la logistique à mettre en place : le test de paternité nécessite alors un déplacement incident sur les lieux. L’autre problème est qu’il n’est pas utilisé à des fins juridiques, mais purement informatives. Dans les faits, cela veut dire qu’il faudra tout recommencer de manière légale une fois revenu sur le sol français.
  • Demander un test de paternité à la justice française : c’est la solution la plus directe pour obtenir ce que l’on cherche. En effet, le test de paternité légal est une exception prévue à l’interdiction globale du test de paternité. Il comporte aussi l’énorme avantage de se dérouler au sein d’une procédure juridique, ce qui permet de lui donner des effets de droit ; or, c’est assez souvent ce que réclament des enfants non-reconnus ou des mères laissées pour compte. Commencer par un test de paternité légal laisse cependant planer une incertitude jusqu’à ce que les résultats parviennent aux participants.

 

Et pourquoi ne pas envisager de tout simplement commander un test de paternité chez soi, en France, comme n’importe qui ailleurs ? Comme vous l’aurez déjà noté, nous évoquons ici des solutions légales au problème. Or, prélever les empreintes génétiques d’une personne sans son autorisation est toujours puni au maximum d’un an d’emprisonnement et 15 000€ d’amende. Malgré l’application compliquée de cette répression, nous laissons à chacun la responsabilité de ses actes.