Le scénario débute au mois d’août 2013, ou une bagarre éclate vers la gare d’Arras. S’ensuit une intervention des pompiers locaux, qui tentent de stopper la rixe et s’occuper des blessés. Deux personnes viennent alors prendre à part les pompiers, en pensant que leur ami est dans le camion. Il s’avère que ce n’est pas le cas, mais peu leur importe. Le ton monte lorsque les pompiers demandent aux deux hommes de les laisser remplir leur mission dans des conditions correctes. Les hommes sont rejoints par un autre groupe de 5 à 6 personnes, qui forment un groupe homogène pour s’acharner sur un seul pompier. Ce dernier tente tant bien que mal de se protéger lui et le blessé dans le camion, mais finit par se faire frapper de plein fouet au visage par un agresseur tenant une canette à la main.

Le pompier agressé en gardera une blessure au bras, et verra l’une de ses dents sur pivot éclater sous la violence du coup. Sonné, il faudra l’intervention d’un second pompier pour sortir le premier de ce mauvais pas. Le temps que la police arrive, les agresseurs s’étaient tous enfuis. Tout n’était pas perdu puisqu’il restait toujours au sol la canette de métal avec laquelle le pompier s’était fait frapper. Après un test ADN sur la pièce à conviction, l’auteur du coup a pu être identifié par les services scientifiques des forces de l’ordre.

Le suspect était déjà connu des services de police, son identification n’a donc pas posé de problème particulier. Le plus gros problème était alors de mettre la main sur le suspect, qui avait fui la France pour la Tunisie afin de se faire oublier dans cette histoire. Malheureusement pour lui (et bienheureusement pour le pompier victime des coups), ni le test ADN ni les registres de police n’oublient facilement les délits. C’est donc à son retour en France que les forces de l’ordre ont cueilli le suspect, qui ne s’attendait pas à être ni recherché ni retrouvé après ces quelques mois dans un pays étranger.

L’agresseur a d’abord commencé par nier les faits en bloc. Cette ligne de défense n’a pas tenu longtemps, puisque deux pompiers l’ont formellement reconnu, dont celui qui a été victime du coup porté au visage. Ces témoignages auraient pu s’avérer insuffisants, mais le test ADN effectué sur l’arme du délit est venu renforcer les déclarations des deux pompiers. Le suspect, formellement identifié par des témoins oculaires et par l’ADN, n’a pu convaincre plus longtemps les policiers de sa version. En raison de l’ancienneté des faits, il ne sera pas mis en détention préventive mais fera seulement l’objet d’un contrôle judiciaire. Son jugement est prévu pour le 23 mars prochain, sachant qu’attaquer un pompier dans l’exercice de ses fonctions constitue une circonstance aggravante aux yeux de la loi.