Sur internet, il ne faut aucune autorisation pour commander un test de paternité : soit un tel test de paternité est interdit par la législation nationale, soit il ne l’est pas. Dans le cas où il est interdit par la loi, aucune autorisation ou dérogation ne sera envisageable pour acheter sur internet, même si rien n’empêche tout un chacun d’acheter en prenant ses responsabilités pénales à ce sujet. En revanche dans l’hypothèse ou la loi ne l’interdit pas, il ne faut pas d’autorisation préalable d’une autorité pour commander un test de paternité sur internet : être muni d’une carte bleue et des fonds nécessaires suffit amplement. La seule restriction que l’on pourrait assimiler à une autorisation est celle qui réside dans les formulaires d’attestation d’autorisation. Autrement dit, pour certaines législations le test de paternité est d’accès libre tant que les participants sont tous consentants. C’est pourquoi ils joignent à leur kit de prélèvement des documents visant à recueillir le consentement des participants au test. Malgré cela, on voit bien qu’il est possible d’avoir recours à un test de paternité sans que le père présumé soit forcément d’accord. Il suffit pour s’en convaincre de voir le nombre de sites qui proposent d’extraire de l’ADN à partir de cheveux, de mégots, de semence… ou offrent des prestations telles que le test d’infidélité.

L’autre cas envisageable est celui du test de paternité judiciaire. Ici, la logique est complètement différente puisque le test de paternité est ordonné par le juge pour lever le doute sur les origines biologiques d’un enfant. C’est pourquoi la reconnaissance et la force probante des résultats est ici liée au respect de la procédure. Tout d’abord, ce genre de procédure nécessite généralement le concours obligatoire d’un avocat. C’est notamment le cas en France lorsque l’on saisit le tribunal de grande instance pour une action en recherche en filiation. Ensuite, le juge étudiera les éléments du dossier. S’il considère que les preuves sont assez tangibles, il pourra alors demander à ce que soit réalisé un test de paternité pour que tout doute soit levé. Dans ce cas, c’est l’autorisation du juge qui déterminera s’il est possible ou non de passer un test de paternité. Le test sera alors réalisé dans un laboratoire agréé, qui contrôlera l’identité des participants et la fiabilité du protocole de prélèvement. Ensuite, les résultats seront exposés aux parties, qui pourront les contester s’ils le souhaitent (bien que le cas soit rare). C’est seulement à ces conditions qu’un test de paternité pourra être reconnu comme preuve valable dans le cadre d’une action judiciaire. En dehors de cette hypothèse, on considère que le test de paternité commercial présente un trop grand risque de fraude lors qu’il s’agit de servir de preuve pour un procès (puisque les parties sont encore plus susceptibles de modifier le test pour le faire coller à leurs prétentions juridiques).