Lorsque le test de paternité pur et simple n’est pas possible, des solutions alternatives existent pour ne pas rester dans le doute et avoir tout de même une réponse. Plusieurs options sont alors envisageables selon la situation :

– Le test de paternité post-mortem : c’est celui que l’on réalise lorsque le père présumé n’est plus de ce monde. Lorsqu’il s’agit d’un test de paternité post-mortem légal, il sera requis une exhumation du corps afin de garantir l’authenticité du prélèvement. Au vu de la sensibilité d’un tel acte, il est évident que l’autorisation du juge sera plus compliquée à obtenir que pour un test de paternité classique. Dans sa version commerciale, un tel test de paternité se fait à partir d’échantillons non-standards. Dans ce cas, il faut être certain que l’ADN présent sur les objets est bien celui du père présumé.

– Le test de paternité via les grands-parents : une autre solution pour avoir une bonne idée de la paternité est de comparer l’ADN de l’enfant avec celui des grands parents paternels présumés. Si ce test ADN est positif, alors il est extrêmement probable que le père présumé que l’on a en tête soit effectivement le père biologique : si les grands-parents correspondent, leur fils sera aussi dans la lignée biologique allant jusqu’à l’enfant.

– Le test de paternité via le test ADN entre frère et/ou sœur : cette hypothèse est moins courante, mais elle a été savamment utilisée par deux espagnols. Alberto Sola Jimenez et Ingrid Sartiau ne s’étaient jamais rencontré auparavant ; en revanche, ils réclamaient tous deux un test de paternité à Juan Carlos, désormais ex-roi d’Espagne. Constitutionnellement, son statut empêchait le tribunal de donner des suites favorables à une telle demande. Alberto Sola Jimenez et Ingrid Sartiau ont donc contourné le problème en réalisant un test de fraternité. Bien que tous deux avaient grandi et habitaient à très grande distance, il s’est révélé qu’ils étaient bel et bien frère et sœur.

En matière légale, le test de paternité nécessitera forcément un échantillon recueilli directement sur le père présumé. Les quelques méthodes par analyse de l’ADN d’autres personnes ne sont donc pas envisageables dans un cadre judiciaire.