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Aussi facile qu’il soit pour les participants, le test de paternité nécessite néanmoins d’être précautionneux. Même sur une procédure simple, un certain nombre d’erreurs peuvent survenir. Si certaines d’entre elles sont anodines, d’autres peuvent empêcher le laboratoire de réaliser les analyses. C’est pourquoi nous allons en passer quelques unes en revue, avec les moyens de les éviter :

  • La contamination : pour un test de paternité, chaque écouvillon/enveloppe recueille une empreinte génétique (celle de l’enfant ou du père présumé). Dans les cas de contamination, le prélèvement a été fait ou conservé de telle manière qu’à un moment du processus, une autre trace d’ADN s’est mêlée à la première. L’affaire du fantôme d’Heilbronn nous montre d’ailleurs qu’il est très facile de contaminer un échantillon. Il convient donc de faire attention à ce que la tête de l’écouvillon ne touche rien une fois le prélèvement buccal effectué, y compris lorsqu’il sèche à l’air libre. Pour cela, il faut bien penser à le laisser sécher la tête en l’air et à le manipuler par le manche.
  • La mauvaise qualité d’échantillon : le prélèvement en vue du test de paternité suit une procédure bien définie. Certains des détails indiqués dans les instructions peuvent paraître superflus, alors qu’ils ont un réel risque de bloquer le laboratoire. Par exemple, on demande aux participants de faire leur prélèvement à jeun quand c’est possible. Pourquoi ? Car le café, le dentifrice, le tabac… contiennent des substances qui peuvent bloquer le processus d’extraction de l’ADN sur l’échantillon. C’est d’ailleurs pour cela que les échantillons non-standards de ce type ont moins de chances d’être utilisables qu’un écouvillon bien employé. Aussi, certains participants imaginent que le prélèvement en vue du test de paternité est salivaire ; or, c’est un frottis buccal. Toute la différence réside dans le fait que pour le second cas, ce n’est pas la salive mais les cellules épithéliales sur la paroi de la joue qui intéressent le laboratoire. C’est la raison pour laquelle il est indiqué de bien y frotter l’écouvillon pendant plusieurs secondes, et pas simplement de le tenir en bouche.
  • L’inversion des échantillons : plus courante qu’on ne le croit, cette erreur aura au mieux pour cause de vous valoir un retour négatif du laboratoire, et au pire que le test de paternité soit réalisé et vous renvoie des résultats erronés. Si l’enfant est de sexe féminin, il est évident que le laboratoire détectera l’anomalie avant de lancer les analyses plus loin. En revanche, deux individus de sexe masculin peuvent tout à fait être intervertis lors du test de paternité.