On connaît le test de paternité pour la fiabilité de ses résultats. Cette réputation est telle que de nombreux pères voulant échapper à leurs responsabilités refusent tout simplement de le passer. Le but ? Qu’il n’y ait aucune preuve matérielle solide pour les accabler. On rappellera pourtant que la Cour Européenne des Droits de l’Homme a récemment considéré que le refus de passer un test de paternité légal pouvait être considéré par le juge comme une preuve indirecte de paternité. Reste que la majorité des dispositions légales et constitutionnelles que l’on peut trouver à travers le monde empêchent tout simplement de faire un prélèvement de force, que ce soit sur un père présumé, une mère ou un enfant. Pour échapper à ces risques, certains n’hésitent pas à tenter la fraude pour que le test de paternité délivre un résultat négatif ; mais d’une part, la chose est beaucoup plus facile lors d’un test de paternité commercial que lors d’un test de paternité légal ; et d’autre part, on imagine assez mal comment un homme pourrait falsifier un frottis buccal qui lui est prodigué en laboratoire par du personnel qualifié. Comme on l’aura compris plus haut, c’est donc généralement lors de la phase de choix (pour les échantillons non-standards) ou de prélèvement (pour les échantillons standards) que les tentatives de fraude auront le plus de chance de réussir. Voici donc quelques conseils pour repérer de tels cas et y parer :

  • La substitution de personne : bien que rare car assez grossier, il est plusieurs fois arrivé que des personnes tentent de remplacer un participant par un parfait inconnu. Le but est d’obtenir un résultat négatif afin de ne pas assumer la paternité. En laboratoire, l’identité des participants est contrôlée avant le prélèvement ; dans les autres cas, il revient au client de prendre garde à ce que les bonnes personnes soient prélevées en vue du test.
  • La substitution d’échantillon : cette fois, la fraude peut être le fait de n’importe quel participant. Le principe est simple : envoyer un échantillon qui n’est pas le bon au laboratoire afin d’obtenir le résultat souhaité. La manipulation peut fonctionner dans les deux sens : pour obtenir un résultat positif, et pour obtenir un résultat négatif. Pour éviter ce cas de figure, il est nécessaire que les participants du test de paternité contrôlent chaque échantillon avant de l’insérer dans l’enveloppe destinée à recueillir les prélèvements.