Quels échantillons puis-je utiliser pour faire un test de paternité ?

 

Les échantillons utilisables pour faire un test de paternité se divisent en deux catégories : standards et non-standards. Les premiers sont ceux que l’on utilise par défaut. Ils consistent en un frottis buccal à l’aide d’un écouvillon, afin de recueillir les cellules épithéliales contenues dans la bouche. Là, il suffira de laisser sécher l’écouvillon à l’abri de tout contact avant de le renvoyer au laboratoire pour les analyses. C’est lorsque cet échantillon standard n’est pas disponible que l’on recourt à l’échantillon non-standard. Quel est-il exactement ? Tout ce qui n’est pas standard. Il n’y a donc pas d’échantillon non-standard typique pour le test de paternité, puisque les formes des objets concernés peuvent être très diverses.

 

La différence fondamentale entre l’échantillon standard ou non standard est sa qualité. Si un frottis buccal correctement exécuté donnera toujours les mêmes chances de réussite (c’est à dire quasiment parfaites), la qualité de deux échantillons standards peut être diamétralement opposée. Ainsi, il peut s’agir d’un échantillon idéal tel qu’un prélèvement médical précautionneusement conservé, comme d’une vieille touffe de cheveux sortie du lavabo dont on ne pourra rien tirer. En effet, les chances de succès dans l’extraction de l’ADN dépendent non seulement de la nature de l’échantillon, mais aussi de ses conditions de conservation. Lorsqu’un objet n’est pas conservé en vue de faire un test de paternité, il est donc très probable que d’autres matières viennent le contaminer. Imaginons par exemple un peigne ; il est tout à fait possible que plusieurs personnes l’utilisent, et donc qu’on ne soit même pas sûr d’y trouver l’empreinte génétique désirée.

 

D’un point de vue très théorique, tous les produits ou parties du corps humain susceptibles de contenir de l’ADN sont exploitables. En pratique, on constate que la chose est à nuancer, tant l’extraction sur certains échantillons se révèle parfois compliquée. On aura ainsi beaucoup plus de chances d’extraire de l’ADN à partir d’un mouchoir que d’une dent, ou de cheveux ayant traîné des semaines dans un siphon… De même, certaines matières comme le café, le tabac ou le dentifrice peuvent venir empêcher l’exploitation de l’échantillon en laboratoire. Ce faisant, des échantillons comme des mégots de cigarette ou une brosse à dents n’auront pas un taux de 100 % de réussite dans l’extraction. Aussi, comptez généralement un surcoût pour tous ces échantillons dont la qualité fait aussi varier les techniques à employer en laboratoire pour permettre de les exploiter.