De manière générale, seules les personnes ayant un lien direct avec la filiation mise en cause peuvent demander un test de paternité. Cela inclut donc le père, la mère et l’enfant. Des exceptions existent cependant dans le domaine privé, où certains prestataires permettent des tests discrets ou en l’absence de certains participants. Dans ce cas, il est envisageable qu’une personne totalement extérieure paye et réalise un tel test de paternité, si elle parvient à fournir les échantillons nécessaires au laboratoire. En revanche, la légalité de cette pratique reste très douteuse au regard des différentes lois nationales protégeant les empreintes génétiques des individus. En France par exemple, ce procédé pourrait être puni au maximum d’un an d’emprisonnement et 15 000€ d’amende en vertu du Code pénal.

Pour ce qui est de la recherche de filiation, c’est normalement l’enfant qui est en droit de la demander. Il dispose pour cela de 10 ans révolus après sa majorité, soit jusqu’à ses 28 ans. Néanmoins en pratique, il est impossible pour un enfant de 3, 8 ou 12 ans d’engager seul une action devant le juge civil (d’autant plus que cette procédure nécessite l’assistance obligatoire par un avocat dans beaucoup de pays). Jusqu’à sa majorité, l’enfant est donc représenté par ses parents. C’est pour cette raison que la presse met souvent en avant des mères agissant contre un ou plusieurs pères présumés. Pourtant, c’est en réalité l’enfant qui détient ce droit ; mais simplement, on considère que le parent est réputé agir dans l’intérêt de l’enfant.

Pour ce qui est de la contestation de paternité, elle peut être demandée par l’enfant mais aussi par le père reconnu officiellement. Dans ce dernier cas de figure, ce n’est donc pas un parent biologique qui va demander le test de paternité, mais celui qui est légalement reconnu en tant que tel. Ce cas peut survenir dans plusieurs situations :

  • Lorsqu’un enfant naît d’une union adultérine pendant le mariage. Dans ce cas, il est réputé avoir pour père le mari et pour mère la femme.
  • Lorsqu’un père reconnaît un enfant qu’il pense être le sien, puis apprend par la suite que ce n’est peut-être pas le cas.
  • Lorsqu’une paternité est établie judiciairement sur la seule base de témoignages, preuves écrites… mais sans l’intervention du test de paternité.