Afficher l'image d'origine

Du point de vue de la science génétique, la question des jumeaux reste toujours fort intéressante pour le chercheur. Ce cas particulier est justement connu pour pousser la similarité jusqu’au bout des gènes : de « vrais jumeaux » ont le même ADN. Cette assertion n’est que partiellement vraie, et mérite quelques explications pour mieux comprendre de quoi il retourne. Il faut tout d’abord savoir qu’il existe deux types de gémellité :

– Les jumeaux monozygotes

– Les jumeaux dizygotes (et non « polyzygotes »)

Le second cas se comprend assez rapidement : les jumeaux dizygotes sont issus de la fécondation de deux œufs différents, qui se sont développé en même temps dans le ventre de la mère. Leur lien génétique sera donc identique à celui de n’importe quel membre d’une fratrie classique avec un autre. De là, il conviendra de faire un test de paternité pour chacun des enfants afin de savoir si le père présumé est bien celui que l’on imagine. Même si l’hypothèse paraît peu plausible, elle existe bel et bien et a même été documentée récemment dans la presse juridique. Il s’agissait en l’espèce d’une mère de famille américaine qui demandait une pension alimentaire pour les deux jumelles issues d’un mariage se disloquant. De là, le mari et père présumé a demandé un test de paternité afin de savoir s’il allait bien verser une pension alimentaire pour ses enfants biologiques. Les résultats du test de paternité ont révélé qu’il n’était père d’une seule des deux jumelles. En fait, la mère avait eu des rapports non protégés avec deux hommes différents dans la même semaine. Ces deux rapports l’ont mise enceinte à chaque reprise, donnant lieu à une gestation de jumeaux dizygotes là on l’on pensait vraisemblablement que les jumeaux étaient monozygotes (et donc issus du même père). Ce cas de figure est appelé l’hyperfécondité, et est tellement rare que le directeur du laboratoire en personne a dû venir à la barre pour expliquer et soutenir les résultats du test de paternité devant le juge.

Pour ce qui est des jumeaux monozygotes, être père de l’un revient à être père de l’autre. Pourtant, le cas expliqué ci-dessus met déjà quelques doutes quant aux certitudes que l’on peut avoir sur le caractère monozygotes de ses enfants jumeaux. De plus, les nécessités du droit imposent que l’on fasse un test de paternité sur chaque enfant pour que le test de paternité puisse être utilisé comme preuve pour chaque (c’est ce qui s’est fait dans l’affaire de la mère américaine hyperféconde).