On considère assez couramment que le taux de discordance de paternité (c’est à dire qu’un parent élève sans le savoir un enfant qui n’est biologiquement pas le sien) s’élève autour de 10%. Pourtant, une étude de 2005 d’ampleur internationale publiée dans une revue scientifique a trouvé un rang d’occurrences entre 0,8% et 30% selon les cas (avec une moyenne de 3,7%). Cela suggérerait donc que le taux habituellement cité de 10% est une surestimation de la réalité. C’est dans les situations où les litiges sur la filiation étaient la source du test de paternité que l’on a trouvé le plus gros taux de discordance, à savoir entre 17% et 33% (la moyenne étant de 26,9%). Les facteurs augmentant les occurrences de non-paternité étaient alors la jeunesse des parents, le fait de ne pas être marié, et d’avoir un statut socio-économique plutôt bas, voire l’appartenance à certains groupes culturels.

Une étude de 2006 a examiné les taux de discordance de paternité sur 67 autres études déjà publiées. Pour les hommes ayant une forte certitude quant à leur paternité, les taux de discordance se sont trouvés être de 1,9% pour les États-Unis et le Canada, 1,6% pour l’Europe, et 2,9% ailleurs. Au contraire, les hommes ayant des doutes quant à leur paternité ont montré des taux de discordance allant de 29% aux États-Unis, au Canada et en Europe, et 30% ailleurs. Les taux varient en fonction de la population étudiée :

  • Allemagne : 1% sur un échantillon de 971 en fants
  • Royaume-Uni : 1% à 2% sur un échantillon de 1678 hommes, et 1,3% selon une autre étude
  • Mexique : 9,8% à 13% sur un échantillon de 396 enfants
  • Suisse : 0,3% à 1,3% suyr un échantillon de 1607 enfants
  • États-Unis : une étude sur 417 enfants blancs et 523 enfants afro-américains du Michigan a montré que les taux de discordance étaient respectivement de 1,4% et 10,1% pour chaque groupe. Une autre étude sur 1748 familles hawaïennes ayant 2839 enfants a montré un taux de discordance allant de 2% à 3%.
  • France : 2,8% sur un échantillon de 362 enfants

 

Les taux relativement bas de discordance de paternité se trouvent confirmés par des études plus récentes publiées sur le sujet.

 

Partiellement tiré de cet article