En 1998, M. Cornelio s’est séparé de sa femme. C’est à partir de là qu’il a commencé à verser une pension alimentaire pour les deux jumeaux issus de ce mariage. D’un point de vue matériel, le couple s’était entendu sur un droit de garde conjoint assorti d’une participation financière de M. Cornelio pour l’éducation et l’entretien des jumeaux jusqu’en 2002. Peu de temps après, Mme Cornelio A demandé une réduction du temps de visite entre M. Cornelio et lesenfants ; parallèlement à cela, elle a demandé une augmentation de la pension alimentaire.

C’est suite à cela que M. Cornelio s’est décidé à faire un test de paternité, afin d’être sûr qu’il payait bien les sommes qu’il versait pour ses enfants biologiques (et pas pour ceux d’un autre). Le test de paternité qui suivra montrera qu’il n’est pas du tout le père des deux jumeaux. M. Cornelio a donc fait une demande de suspension des versements, puisque les enfants n’étaient pas les siens. Aussi, il a déclaré s’être fait avoir par les fausses déclarations de sa femme, qui lui aurait sciemment caché la discordance de paternité alors qu’ils ont signé l’accord quant aux enfants en 2002.


En 2008, la Cour supérieure de l’Ontario s’est prononcée contre la demande de M. Cornelio, à savoir d’être excusé ou remboursé pour les pensions alimentaires versées. Le juge van Rensburg a alors fait remarquer lors de sa décision de refus, que M. Cornelio s’était demandé au moment de sa séparation avec son ex-femme si une aventure extra-conjugale était ou non à l’origine des deux jumeaux dont il a la charge. « Ce n’est que lorsque le droit de visite a été interrompu et les pensions alimentaires augmentées que M. Cornelio a commencé à se poser la question », a fait remarquer le juge lorsqu’il évoquait les conditions du test de paternité. « Le seul fait de cette relation – même si elle est devenue compliquée – est suffisant pour obliger M. Cornelio de continuer à contribuer aux besoins matériels des enfants. »