Au début du mois de novembre 2010, le bureau national des statistiques de Chine a relevé une forte augmentation du test de paternité. Si l’on s’en réfère à la Southern Medical University de Guangzou, cette dernière a effectué 260 tests de paternité depuis le mois d’octobre 2010 pour faire suite à une demande de comptage dans raison d’un comptage dans les registres familiaux. C’est une explosion littérale de la moyenne habituellement constatée, qui est de 3 à 5 tests de paternité par mois. Tai Yunchun, lecteur au centre de recherche de la Southern Medical University, rappelle que seules 5 institutions possèdent des laboratoires accrédités pour effectuer des tests de paternité : « les gens devraient faire attention aux imposteurs qui profitent de cette poussée ».

 

Le sixième recensement national pour cette année a rendu pour la première fois très clair le fait que des enfants nés hors de la politique de l’enfant unique peuvent prétendre à un hukou (passeport intérieur), ou à une inscription dans le livret de famille (bien qu’un test de paternité soit requis pour le prouver). Les liens familiaux constitués par l’adoption peuvent également n’être confirmés que par le biais d’un test ADN. Ces données ont clairement engendré un business pour les laboratoires proposant ces tests. Certaines personnes vont même jusqu’à dire ne plaisantant que le recensement a propulsé un véritable marché de l’ADN.

 

Toutefois, il est assez naturel que des commerces illégaux naissent à cette occasion. Récemment, M. Wang, un résident de Guangzou, a rapporté le résultat de son test ADN produit par une antenne locale du ministère de la sécurité publique afin de mettre à jour son statut familial. Sa requête a été rejetée : il s’est avéré que M. Wang s’était rendu à un laboratoire non-certifié. C’est pourquoi il a dû procéder à nouveau au test ADN.

 

Plus d’une dizaine de centres de test ADN en Chine affirment être reconnus par l’AABB (American Association of Blood Banks). Tai Yunchun a également ajouté à ce sujet : « l’AABB accrédite seulement les laboratoires sur le territoire américain. En l’occurrence, il n’y en a actuellement qu’une cinquantaine qui en bénéficient aux États-Unis ».

 

Partiellement tiré de cet article.